RSE : 10 tendances à suivre en 2023
Conscientes de leur rôle dans le développement durable, les entreprises sont désormais nombreuses à revendiquer leur engagement RSE en informant leurs consommateurs et en mettant en place des partenariats commerciaux alignés à leurs démarches éthiques.
Face à l’urgence écologique et au contexte socio-économique, 2023 marque une nouvelle évolution significative dans la réglementation RSE.
Tous les secteurs sont touchés par les enjeux de la RSE, du bâtiment à la consommation d’énergie en passant par l’événementiel ou les transports, peu de domaines échappent désormais à la réglementation de la RSE.
Quels sont les principaux changements apportés par la RSE en 2023 ? Nous verrons dans cet article les 10 principales nouvelles tendances relatives à la RSE.
L’engagement renforcé en faveur des salariés et des directions
1ère tendance : savoir former les salariés aux objectifs environnementaux
Les salariés des entreprises sont désormais un sujet phare des tendances RSE 2023.
En effet, les objectifs de la RSE relatifs aux besoins de la transition écologique et sociale nécessitent l’adhésion et les compétences des salariés.
Pour cela, la formation des salariés est essentielle et peut concerner notamment les thèmes relatifs aux enjeux environnementaux, aux changements climatiques, à la biodiversité ainsi qu’à la communication responsable et aux achats responsables.
2ème tendance : savoir affirmer l’engagement des directions
L’engagement des dirigeants est également au premier plan des mesures phares de la RSE en 2023.
Les dirigeants ont un rôle prioritaire dans les prises de décisions commerciales tenant compte des enjeux liés au développement durable.
Au même titre que les salariés, les dirigeants doivent donc être parfaitement formés afin d’avoir des connaissances et des compétences solides concernant les enjeux de la durabilité dans l’objectif de prendre des décisions alignées aux enjeux de la RSE.
3ème tendance : la prévention de la santé au travail
La santé des salariés au travail figure parmi les obligations principales de l’employeur.En 2023, le sujet de la prévention au travail se renforce en tenant compte des conditions de travail des salariés et de l’évolution de leur état de santé.
Les obligations de l’employeur relatives à la santé des salariés comprennent différentes actions telles que : la formation des salariés sur les risques professionnelles, les actions de préventions des risques, l’évaluation des risques professionnelles etc.
Sur les mesures en faveur de la préservation de l’environnement
4ème tendance : la mise en place des mesures favorables à la sobriété énergétique
La sobriété énergétique consiste à réduire sa consommation d’énergie en évitant les excès et le gaspillage. Plusieurs mesures peuvent être mises en place pour atteindre cet objectif à savoir : baisser le chauffage, débrancher les appareils inutilisés ou encore limiter les transports en voiture par exemple.
A l’échelle des entreprises engagées dans une politique RSE, la sobriété énergétique est au cœur des pratiques pour 2023 par une diminution de la consommation, une réduction du gaspillage et une production en accord avec les objectifs de développement durable.
Dans ce sens, la Loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (loi AGEC), adoptée en 2020 pour réduire les déchets et favoriser le recyclage et le réemploi des produits, participe à l’instauration de la sobriété énergétique des entreprises.
Parmi les mesures phares de la loi AGEC figurent notamment :
- l’interdiction d’imprimer les tickets de caisse automatiquement
- l’interdiction de la vaisselle jetable par certains fast-food
- la création d’un fonds de réparation pour les filières des équipements électriques, des jouets et des articles de jardin et bricolage, textile et meubles.
- l’obligation de la disponibilité des pièces détachées pour permettre la réparation des produits type électroménagers, articles de sport et de loisirs notamment.
5ème tendance : la résolution post COP15 et la protection de la biodiversité
Depuis la COP15 (tenue en décembre 2022 à Montréal fixant un « accord-cadre » définissant les objectifs à 2030), la préservation de la biodiversité est revenue sur le devant de la scène dans les objectifs prioritaires des entreprises.
En 2023, les entreprises doivent intégrer l’enjeu central de la préservation de la biodiversité au cœur de leurs plans d’actions visant à la préservation de l’environnement.
6ème tendance : la mise en oeuvre de la communication responsable
Plusieurs mesures entrent en vigueur en 2023 concernant la communication responsable.
Tout d’abord, il est désormais interdit de mettre en avant dans une publicité la neutralité en carbone d’un produit sans justifier du bilan carbone et / ou des mesures de compensation mise en place le cas échéant.
En outre, des sanctions sont désormais mises en place pour les entreprises n’ayant pas respecté leur *obligation de souscription et de déclaration en ligne d’un Contrat Climat pour une publicité responsable.
Par ailleurs, la communication responsable suppose que les entreprises soient transparentes vis – à – vis des consommateurs quant à l’incorporation de matières recyclées dans les produits commercialisés, la recyclabilité du produit, la présence de substances dangereuses, la traçabilité géographique du produit, la présence de microfibres plastiques ainsi que les bonus/malus des éco contributions.
7ème tendance : s’orienter vers la finance verte et respecter la taxonomie verte
La taxonomie verte vise à l’évaluation de la durabilité de 90 activités économiques participant à hauteur de 93 % aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne (pacte vert pour l’Europe (Green Deal)).
L’objectif de la Taxonomie européenne vise deux objectifs principaux :
- inciter les entreprises à déterminer leur positionnement par rapport à la trajectoire de transition durable de l’UE
- permettre aux acteurs financiers de prioriser l’allocation de financements aux projets et actifs reconnus comme étant les plus contributifs à cette trajectoire.
En 2023, la taxonomie concerne les grandes entreprises de plus 500 salariés et les institutions financières qui ont désormais l’obligation de publier la part de leurs activités et/ou investissements éligibles à la taxonomie.
Dans ce sens, la finance verte prend de l’ampleur puisqu’elle vise à financer des projets ne portant pas atteinte à l’environnement, et permet de développer une économie durable c’est pourquoi les entreprises s’orientent de plus en plus vers de nouveaux modes de mécanismes de financement verts.
8ème tendance : vers la construction des bâtiments durables
Depuis le 1er janvier 2023, les permis de construire ou déclaration préalable sont soumis à une nouvelle réglementation : la création d’un carnet d’information du logement.
Cette nouvelle réglementation vise à améliorer la performance énergétique du logement et l’installation d’équipements de gestion active de l’énergie.
Sur les obligations juridiques et administratives
9ème tendance – les évolutions du reporting extra-financier
Rappelons que le reporting extra-financier est un document périodique officiel, présentant les actions mises en place par les entreprises dans le cadre de la RSE.
À partir du 1er janvier 2023, toutes les sociétés cotées et les entreprises dépassant au moins deux des 3 seuils suivants : 20 M€ de bilan, 40 M€ de chiffre d’affaires ou 250 salariés, ont l’obligation de publier un reporting extra-financier.
10ème tendance – la consolidation du devoir de vigilance
Depuis plusieurs années, les entreprises sont soumises au devoir de vigilance prévus notamment par la loi n°2017- 399 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre a été promulguée le 27 mars 2017.
Le devoir de vigilance impose aux entreprises une surveillance pointue de leurs partenaires commerciaux tels que les fournisseurs quant aux respect des réglementations en vigueur dans le domaine social et environnemental.