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Mutualisation des données fournisseurs

Avec la multiplication des obligations réglementaires, les entreprises sont de plus en plus responsabilisées sur leurs tiers fournisseurs et sous-traitants. Ce constat est exacerbé par la fragmentation des chaînes d’approvisionnement, la pression sur la traçabilité, le renforcement des exigences RSE et le volume toujours croissant des données à superviser.

Dans cet environnement, la gestion des tiers s’inscrit à l’intersection de la conformité, de la performance et de la résilience… mais encore faut-il pouvoir compter sur une base de données fiable, actualisée et exploitable à tout moment.

La mutualisation des données fournisseurs permet de structurer ce socle documentaire sur des bases solides. Plutôt que de multiplier les envois, les relances et les versions, les documents sont collectés une seule fois, validés, puis mis à disposition à l’ensemble des donneurs d’ordre concernés. Décryptage…

Qu’est-ce qu’une base de données fournisseurs mutualisée ?

#1 Définition technique de la base de données mutualisée

La base de données mutualisée désigne une architecture informatique qui permet à plusieurs organisations d'accéder et d'exploiter un référentiel commun d'informations structurées, tout en maintenant une séparation logique et des droits d'accès différenciés.

Contrairement aux bases de données cloisonnées, où chaque entreprise maintient son propre système isolé, ce modèle repose sur le principe de partage contrôlé des ressources informatiques et/ou des informations.

Il ne s’agit pas d’une base de données « partagée » dans le sens où chaque utilisateur lirait et écrirait librement dans un même tableau. Ici, chaque acteur interagit avec la plateforme via des interfaces sécurisées (API, portail, webhook…), et les règles d’exposition des données sont définies à la fois techniquement et contractuellement (filtrage, anonymisation, segmentation par typologie, etc.).

L'infrastructure sous-jacente s'appuie généralement sur :

  • des mécanismes d'authentification et d'autorisation pour garantir que chaque utilisateur n'accède qu'aux données auxquelles il a droit ;
  • un système de traçabilité complet (journalisation des accès, horodatage des modifications) ;
  • des procédures automatisées de validation et d'intégrité des données.

Il ne s’agit donc pas d’un simple référentiel statique. Nous sommes davantage dans des briques vivantes, intégrées dans les systèmes d’information des acteurs concernés, qui alimentent des workflows, des audits et des logiques décisionnelles en temps réel.

💡 Une source unique de vérité

La valeur ajoutée de cette approche mutualisée réside dans l'unicité de la donnée à sa source, l'élimination des redondances, la rationalisation des processus de collecte et de mise à jour ainsi que la possibilité d'établir un référentiel faisant autorité (« source unique de vérité ») pour l'ensemble des acteurs de l'écosystème concerné.

#2 : Qu’est-ce qu’une base de données fournisseurs mutualisée ?

Une base de données fournisseurs mutualisée est une plateforme dans laquelle les documents réglementaires et les données importantes des fournisseurs sont centralisées et proposées en lecture aux utilisateurs.

Le Kbis, les attestations URSSAF, les assurances RC Pro, les certificats fiscaux, les certifications, les chartes RSE, les questionnaires RGPD et autres documents de conformité (voir la liste complète ici) sont collectés une seule fois, validés, puis rendus accessibles à plusieurs donneurs d’ordres, de manière sécurisée et segmentée.

L’objectif est de supprimer les envois multiples à différents destinataires des mêmes documents par les fournisseurs, de fiabiliser les données exploitées dans les outils internes (ERP, SRM, plateformes achats) et de garantir un suivi documentaire conforme aux exigences réglementaires (RGPD, LCB-FT, devoir de vigilance, Sapin II, DORA, NIS 2, etc.).

Le principe du dépôt unique

Le principe est très simple : chaque fournisseur dispose d’un espace unique dans lequel il dépose ses justificatifs. Une fois ces documents collectés, validés, horodatés et archivés, ils peuvent être réutilisés par d’autres entreprises clientes de la plateforme qui le sollicitent. On parle alors d’un principe de « dépôt unique », ou de one stop shop documentaire, qui :

  • réduit considérablement les sollicitations ;
  • évite les doublons ;
  • assure une cohérence entre les différents référentiels internes des donneurs d’ordre.

La mutualisation n’implique jamais une exposition globale et non contrôlée des données. Elle repose au contraire sur une granularité des droits d’accès (document par document), un consentement explicite du fournisseur sur les périmètres de partage et une architecture conforme au RGPD en matière de finalité, de durée de conservation et de confidentialité. Chaque document reste sous contrôle, mais devient interopérable dans un cadre contractuel et technique clairement défini.

💡 Une source unique de vérité

La grande majorité des fournisseurs qui travaillent avec des grands groupes sont déjà présents sur Provigis. En moyenne, 70 % des tiers d’une entreprise française (clients et fournisseurs) sont déjà sur notre plateforme.

Base fournisseurs mutualisée : quel intérêt pour le donneur d’ordre ?

Pour le donneur d’ordre, la mutualisation des bases de données fournisseurs répond à cinq évolutions majeures de l’environnement des entreprises. Nous les avons résumées dans le tableau suivant.

Partant de là, la mutualisation des données fournisseurs permet au donneur d’ordre de maîtriser son risque tiers, de réduire le coût de revient de la fonction de conformité et de gagner en agilité.

Bénéfice #1 : réduire le coût de revient de la conformité documentaire

La gestion documentaire fournisseur est l’un des postes les plus chronophages des directions achats et conformité. Entre la collecte des pièces, les relances, les vérifications, la mise à jour, l’archivage et la diffusion interne des documents, chaque fournisseur mobilise du temps homme, des outils annexes et des échanges répétitifs, souvent sans valeur ajoutée.

Dans un environnement non mutualisé, les mêmes documents sont demandés à plusieurs reprises aux mêmes fournisseurs par différents donneurs d’ordre. En revanche, lorsqu’un fournisseur met à disposition un document réglementaire (KBIS ou attestation URSSAF par exemple) sur une plateforme mutualisée comme Provigis, ce document est automatiquement accessible à tous ses clients qui ont un lien contractuel actif avec lui. Résultat : un seul envoi, une seule vérification, une seule mise à jour, pour tous les acteurs concernés.

Côté donneur d’ordre, la mutualisation permet de :

  • supprimer les relances manuelles sur les documents standards déjà disponibles sur la plateforme ;
  • diminuer les tâches répétitives liées à la saisie, à l’import et à l’archivage ;
  • fiabiliser les règles de gestion documentaire sans ajouter de complexité opérationnelle.

💡 « Dites-le nous une fois »

Ce fonctionnement en « dites-le-nous une fois » permet à l’entreprise de réduire significativement les coûts directs et indirects associés à la conformité documentaire tout en libérant du temps pour les tâches à plus forte valeur ajoutée comme l’analyse de risque, l’animation fournisseurs, l’achat responsable, etc.

Bénéfice #2 : fiabiliser les données fournisseurs sur toute la durée de la relation

Dans les entreprises peu matures sur le risque tiers, le suivi documentaire repose encore largement sur des processus manuels : relances par email, rappels dans des fichiers Excel, alertes internes peu suivies, échanges par email, etc.

Résultat : personne ne voit que les documents de conformité sont périmés, que des pièces RGPD sont absentes, etc. Le donneur d’ordre s’expose à des risques de non-conformité et prend ses décisions sur des bases obsolètes.

Ce modèle ne tient plus lorsqu’il faut gérer plusieurs dizaines, centaines ou milliers de tiers. Il crée un angle mort sur les données critiques : date de validité dépassée, absence d’horodatage, impossibilité de reconstituer l’historique des échanges ou de prouver la bonne exécution d’un contrôle, etc.

Avec une base de données mutualisée, chaque document est associé à une date de péremption connue, à une source fiable, à une typologie de tiers et à des règles de validité. Si un document n’est pas mis à jour à temps, le système déclenche une alerte automatique vers le fournisseur… mais aussi vers le donneur d’ordre, qui peut alors suspendre la relation ou activer un plan de correction avant que le risque ne se matérialise.

💡 Exemple

Si une attestation URSSAF arrive à échéance sans mise à jour, la fiche fournisseur passe automatiquement en statut « non conforme » dans votre référentiel, ce qui peut bloquer le référencement, la commande ou le paiement, selon vos propres règles internes. Ce fonctionnement permet de fiabiliser la donnée sans surcharge opérationnelle et surtout, sans dépendre du bon vouloir ou de la vigilance individuelle d’un collaborateur.

Bénéfice #3 : se prémunir contre les risques juridiques, financiers et réputationnels liés aux tiers

Travailler avec un fournisseur non conforme, mal évalué ou mal documenté peut exposer l’entreprise à des sanctions, à des blocages ou à des dommages réputationnels majeurs. Voici quelques cas de figure typiques :

  • Un sous-traitant sans clause contractuelle de traitement des données → exposition directe à une sanction CNIL (RGPD, articles 28 et 32) ;
  • Un prestataire en situation de corruption connue non détectée → mise en cause de la responsabilité pénale de l’entreprise donneuse d’ordre (Loi Sapin II, article 17)
  • Un fournisseur impliqué dans des atteintes aux droits humains non signalées → risque de mise en demeure judiciaire dans le cadre du devoir de vigilance (Loi 2017-399, article 1)
  • Absence de reporting documenté sur les engagements carbone des partenaires → non-conformité aux exigences ESRS E1 dans le cadre de la CSRD ;
  • Fournisseur critique sans plan de continuité ni clause de réversibilité → manquement aux obligations de résilience opérationnelle (règlement DORA, article 28) ;
  • Fournisseur IT hors UE sans garanties suffisantes → transfert illégal de données personnelles (non-conformité au RGPD + éventuelle violation de NIS 2) ;
  • Aucun audit ni preuve documentaire sur les sous-traitants de niveau 2 → impossibilité de prouver la conformité dans le cadre d’un contrôle ACPR ou AMF.

Une base mutualisée ne supprime pas le risque, mais elle en réduit drastiquement l’occurrence : les documents sont validés en amont, les obligations sont suivies en temps réel et les pièces justificatives sont disponibles en cas de contrôle. Le risque n’est plus diffus dans les silos, il devient mesurable, pilotable et opposable.

Bénéfice #4 : structurer un référentiel fournisseur propre, sans doublons

Le référentiel fournisseurs est parfois construit de manière empirique : les tiers sont ajoutés manuellement, sans normalisation, sans rapprochement, parfois plusieurs fois, avec des noms ou des formats différents. Résultat : des doublons, des statuts contradictoires et des informations partielles ou obsolètes qui compliquent l’exploitation de la base de données.

Une plateforme mutualisée comme Provigis repose sur une logique d’identification unique par SIRET (ou, selon le pays, numéro de TVA, DUNS ou identifiant local équivalent). Chaque fournisseur est associé à une seule fiche, partagée entre tous ses clients donneurs d’ordre. Le donneur d’ordre va donc :

  • éviter l’ajout de doublons au moment de l’enrôlement (la fiche existe déjà) ;
  • détecter et nettoyer les doublons existants sur sa base interne par rapprochement sur identifiant légal ;
  • normaliser les données structurées : raison sociale, code APE, adresse, statut juridique… ;
  • homogénéiser les statuts de conformité pour toutes les entités concernées.

La mutualisation permet in fine de construire un référentiel exploitable pour la conformité, les achats, la finance et les équipes opérationnelles.

Bénéfice #5 : fiabiliser la prise de décision en accédant à des données à jour, opposables et consolidées

La qualité du pilotage fournisseur dépend de la capacité du donneur d’ordre à disposer, à tout moment, d’informations fiables pour prendre une décision rapide, argumentée et conforme. Or, dans un environnement non mutualisé, cette donnée est souvent dispersée (entre ERP, fichiers partagés, outils métiers…), obsolète ou sujette à interprétation.

La mutualisation permet de centraliser les données clés dans un référentiel à jour, où chaque fournisseur dispose d’une fiche enrichie, documentée et synchronisée avec les flux documentaires. Les documents sont horodatés, les statuts de conformité sont actualisés en temps réel et les pièces justificatives sont archivées de manière opposable.

Concrètement, cela permet au donneur d’ordre :

  • de bloquer automatiquement un fournisseur non conforme sur une typologie sensible (RGPD, DORA, RSE…) ;
  • de visualiser en un clic les alertes liées à un tiers (périmètre, criticité, incidents, justificatifs manquants…) ;
  • d’extraire un dossier complet en cas d’audit, de contrôle interne ou de revue périodique ;
  • de décider rapidement si un prestataire peut être activé, prolongé ou suspendu.

Base fournisseurs mutualisée : quel intérêt pour le fournisseur ?

Alors que les donneurs d’ordre renforcent leurs exigences et automatisent leurs contrôles, les fournisseurs ont tout intérêt à sécuriser leur position.

La base de données mutualisée ne sert pas seulement les acheteurs : elle apporte aussi des gains concrets côté prestataires en réduisant la charge administrative, en fluidifiant les échanges et en limitant les blocages opérationnels (référencement, commande, paiement, etc.)

Bénéfice #1 : moins de sollicitations, moins d’efforts, moins de frictions

Dans un système mutualisé, le fournisseur ne transmet ses documents qu’une seule fois pour l’ensemble de ses clients connectés. Lorsqu’il dépose un justificatif sur la plateforme (KBIS, URSSAF, assurance, etc.), celui-ci est automatiquement accessible à tous les donneurs d’ordre avec lesquels il a une relation contractuelle active.

Il n’a pas à répondre à plusieurs relances pour le même document, dans des formats ou des portails différents. Concrètement, il gagne :

  • du temps : plus besoin de ressaisir les mêmes données ni de jongler entre plusieurs plateformes ;
  • de la clarté : toutes les pièces demandées sont listées dans un tableau de bord unique, avec leur statut et leur échéance ;
  • de la maîtrise : il peut suivre en temps réel ce que ses clients voient sur son entreprise et anticiper les relances documentaires avant qu’elles ne deviennent bloquantes.

Moins de saisies, moins de relances, moins d’erreurs : la conformité documentaire devient un processus continu, pilotable, sans frictions.

Bénéfice #2 : être visible, crédible et immédiatement activable par ses clients

Un fournisseur bien référencé, à jour dans ses documents et visible sur une plateforme mutualisée sera forcément plus crédible qu’un autre, toutes choses étant égales par ailleurs.

Il montre qu’il est en règle, réactif, organisé… tout ce que recherchent les donneurs d’ordre avant même l’échange commercial.

Quand un client potentiel cherche à référencer un prestataire déjà actif sur la plateforme, la fiche est prête, les documents sont disponibles et les contrôles ont déjà été réalisés (au moment « M »). Le référencement est alors immédiat, sans aller-retour, sans délai bloquant. Côté commercial, c’est un levier pour :

  • raccourcir les délais de contractualisation avec les nouveaux clients ;
  • réduire le taux de friction dans les appels d’offres (pas de justification à fournir sur la conformité documentaire) ;
  • se démarquer des concurrents qui traînent sur la remise de documents ou génèrent des doutes sur leur sérieux administratif.

Être à jour dans sa conformité, c’est montrer qu’on est fiable, organisé et prêt à travailler. Dans un contexte où les clients réduisent leurs panels et renforcent leurs exigences, un fournisseur immédiatement activable a un avantage indéniable sur ses concurrents.

Bénéfice #3 : éviter le blocage des commandes ou de paiements pour cause de non-conformité

Chez de nombreux donneurs d’ordre, la conformité documentaire conditionne le référencement, la création du fournisseur dans l’ERP, mais aussi la validation des commandes, voire le déclenchement du paiement.

Si un justificatif expire en cours de contrat (KBIS de plus de trois mois, attestation URSSAF échue, certificat d’assurance non renouvelé…), la commande peut être bloquée dans l’ERP ou le paiement suspendu jusqu’à régularisation. Pour un fournisseur, cela signifie :

  • un arrêt imprévu du flux commercial malgré un contrat actif ;
  • des délais de paiement rallongés, avec un impact direct sur la trésorerie et le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) ;
  • une perte de crédibilité en interne chez le client (achats, finance, juridique), même si la prestation est conforme sur le fond.

Provigis permet d’éviter ces situations en alertant en amont sur les échéances à venir. Le fournisseur reste opérationnel tant que ses pièces sont valides, et il peut corriger immédiatement si une alerte remonte.

Quelles fonctionnalités rechercher dans une solution de mutualisation des données fournisseurs ?

Le principal écueil à éviter quand on souhaite déployer une solution de mutualisation documentaire fournisseurs, c’est le manque d’intégration.

Dans les déploiements non cadrés ou trop basiques, la plateforme de mutualisation se limite souvent à un simple dépôt de fichiers. Aucun moteur documentaire, aucun pilotage des échéances, aucun rapprochement automatisé avec les référentiels internes, etc. La plateforme devient alors un centre de stockage partagé sans véritable impact sur la conformité, la supervision ou l’automatisation.

Or, une solution de mutualisation n’a de valeur que si elle structure l’ensemble du cycle documentaire :

  • Collecte automatisée ;
  • Moteur de règles métier ;
  • Identification unique des tiers ;
  • Suivi du taux de couverture ;
  • Fusion des référentiels, etc.

C’est cette exigence fonctionnelle qui fait de la base partagée un levier opérationnel pour les achats, la conformité et la direction juridique.

Fonctionnalité #1 : la collecte automatisée et la mise à jour en temps réel des documents fournisseurs

Votre plateforme de mutualisation doit s’appuyer sur un système automatisé pour récupérer, vérifier et actualiser les documents réglementaires exigés auprès des fournisseurs (Kbis, attestations URSSAF, assurances RC Pro, clauses RGPD, certifications RSE, etc.).

La logique ne repose pas sur la déclaration volontaire mais sur une sollicitation proactive encadrée par des règles et, autant que possible, connectée à des sources officielles.

💡 Pourquoi c’est une fonctionnalité critique

  • Elle réduit le risque de non-conformité liée à un document expiré ou manquant, en évitant que la mise à jour repose uniquement sur la vigilance du fournisseur ou du donneur d’ordre ;
  • Elle garantit que les documents déposés sont exploitables immédiatement (formats standardisés, vérifiés, horodatés, opposables) ;
  • Elle permet d’anticiper les échéances critiques grâce à un système de relance automatique configuré sur les dates de validité de chaque pièce ;
  • Elle décharge les équipes opérationnelles des tâches répétitives liées à la collecte et à la relance, pour leur permettre de se concentrer sur l’analyse des risques et la supervision des alertes.

👉 Sans collecte automatisée, vous restez responsable de la relance des fournisseurs, de la vérification manuelle des pièces et de la mise à jour régulière de votre propre référentiel.

Fonctionnalité #2 : la gestion des typologies et des échéances

Une plateforme de mutualisation fiable doit permettre d’associer à chaque fournisseur une bibliothèque de documents structurée selon des typologies (juridique, fiscal, social, RSE…), avec des règles de validité configurables (par exemple : date de péremption du KBIS, exigence de couverture pour une RC Pro, clause RGPD obligatoire, etc.).

💡 Pourquoi c’est une fonctionnalité critique

  • Elle évite aux fournisseurs d’être sollicités plusieurs fois pour les mêmes documents tout en garantissant à chaque donneur d’ordre d’avoir les pièces qu’il lui faut, à jour, au bon format, au bon moment ;
  • Parce qu’un document ne doit pas être « partagé », mais versé dans un référentiel contrôlé où chaque destinataire autorisé dispose d’un accès à la bonne version (horodatée, vérifiée, non modifiable) ;
  • Parce que chaque typologie de document impose des règles différentes selon le fournisseur (taille, pays, statut juridique…), et que ces règles doivent être pilotables nativement dans la plateforme.

Cette logique repose sur un moteur documentaire qui applique le principe « dites-le-nous une fois », mais en l’encadrant par des règles métier, des dates d’échéance, des points de contrôle et des statuts clairs pour chaque justificatif. Sans ça, la mutualisation perd toute sa substance.

Fonctionnalité #3 : l’identification unique et centralisée des fournisseurs

Chaque fournisseur doit être identifié de manière univoque grâce à une clé officielle et stable (SIRET pour la France, numéro de TVA intracommunautaire, DUNS ou autre identifiant légal en vigueur dans le pays d’origine).

💡 Pourquoi c’est une fonctionnalité critique

  • Cela évite les doublons dans la base (par exemple : « ABC », « Société ABC » et « ABC SARL » référencés trois fois sous trois noms différents) ;
  • Cela facilite les rapprochements automatiques lors des migrations d’ERP ou de la fusion de référentiels internes ;
  • Cela permet l’enrôlement automatique d’un fournisseur depuis un outil achat : un web-service d’inscription peut détecter que l’entreprise est déjà enregistrée dans la base mutualisée, récupérer ses données et documents à jour et créer une fiche prête à l’emploi côté donneur d’ordre.

Cette logique d’identification unique repose sur une interconnexion fluide entre la plateforme, les outils achats et les bases officielles (INSEE, VIES, etc.), avec un moteur de détection des doublons et une normalisation automatique des champs critiques (raison sociale, code APE, adresse, forme juridique, etc.).

Fonctionnalité #4 : la génération de rapports d’analyse et de couverture documentaire

Une plateforme de mutualisation avancée doit vous permettre de générer des rapports détaillés sur le taux de couverture documentaire de chaque fournisseur ou segment de fournisseurs : documents manquants, justificatifs expirés, statuts de conformité, historique des dépôts, mises à jour, etc.

💡 Pourquoi c’est une fonctionnalité critique

  • Elle donne une vision consolidée et exploitable du niveau de conformité documentaire à l’échelle du référentiel pour l’ensemble des parties prenantes (Achats, Conformité, Juridique, etc.) ;
  • Elle permet d’identifier les zones de risque en temps réel : fournisseurs non couverts, justificatifs expirés, exigences critiques non respectées (RGPD, Sapin II, CSRD…) ;
  • Elle structure la réponse aux audits ou aux contrôles : extractions documentées, historisées, avec preuve de dépôt, de vérification et de statut à date ;
  • Elle facilite la gestion opérationnelle : les relances sont ciblées, les priorités sont claires, et les plans de correction ou d’accompagnement peuvent être pilotés dans les règles de l’art.

Sans cette capacité de suivi analytique, la mutualisation reste un simple stockage passif.

Fonctionnalité #5 : la gestion multi-référentiels et la fusion assistée

Votre plateforme de mutualisation doit permettre de fusionner plusieurs bases de tiers internes (provenant d’ERP, d’outils achats ou de fichiers isolés) en un référentiel unique, sans doublons et sans perte de données.

Elle doit aussi permettre de gérer des référentiels multiples au sein d’un même groupe (filiales, pays, entités métiers…).

💡 Pourquoi c’est une fonctionnalité critique

  • Elle réduit drastiquement le risque d’erreurs : fournisseurs ajoutés deux fois, statuts incohérents, absence de lien entre les documents et la bonne entité légale, etc. ;
  • Elle accélère les projets de migration ERP ou d’harmonisation du SI en facilitant le rapprochement entre les anciennes fiches fournisseurs et le référentiel cible via des règles de correspondance (sur identifiants légaux, raison sociale, code pays, etc.) ;
  • Elle permet de superviser les données fournisseurs à l’échelle d’un groupe tout en respectant la gouvernance locale (référentiels propres aux filiales ou aux unités d’achat, avec synchronisation vers une base centrale mutualisée) ;
  • Elle fiabilise la donnée dès la racine : une seule fiche fournisseur, un seul statut de conformité et un seul historique documentaire.

Provigis, votre plateforme de mutualisation documentaire pour la conformité fournisseurs

Provigis est une plateforme SaaS française spécialisée depuis 2009 dans la collecte, la vérification et l’archivage des documents réglementaires liés aux tiers. En tant que Tiers de Collecte Probatoire (TCP), Provigis garantit l’authenticité, la validité et la traçabilité des documents collectés, avec un archivage opposable en environnement sécurisé (ISO 27001).

Nous sommes également un hub interconnecté avec l’écosystème clients-fournisseurs. Nous centralisons les documents réglementaires attendus par les donneurs d’ordre tout en allégeant la charge administrative des fournisseurs.

Notre plateforme s’intègre nativement avec les outils du SI (ERP, SRM, Ivalua, etc.) via des connecteurs API. Elle applique les règles métier de chaque organisation, automatise les relances, assure le suivi des échéances et permet un pilotage des fournisseurs sur la base de données fiables, consolidées et opposables.

Provigis est utilisée par des entreprises de toutes tailles, avec une forte implantation dans les secteurs à forts enjeux de conformité (banque, assurance, énergie, industrie, santé…). Elle couvre l’ensemble du cycle documentaire fournisseur, du premier enrôlement à l’audit en passant par la mise à jour automatique, les alertes et l’analyse du risque.

💡 Vous souhaitez construire une base fournisseurs fiable, partagée et toujours à jour ? Réservez votre démonstration.

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