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12 actions RSE à mettre en place dans son entreprise

12 actions RSE à mettre en place dans son entreprise

Créé en 2009, Provigis est un Tiers de Collecte Probatoire (TCP). Nous sommes chargés de recueillir, authentifier et stocker des documents (attestations fiscales, sociales, assurance, documents légaux, RSE, QHSE) servant de preuves de conformité pour les entreprises, et fournir une piste d’audit probante pour démontrer leurs efforts de due diligence.

Aujourd’hui, la rédaction explore la gestion des risques en entreprise : principe, intérêt, étapes, types de risques, focus sur les risques liés aux tiers et stack technologique à déployer pour la mener à bien.

Vos fournisseurs, sous-traitants et prestataires sont-ils alignés avec votre stratégie RSE ? Ou sont-ils un obstacle à la réalisation de vos objectifs en la matière ? Pour répondre à cette question centrale, les Directions RSE, Achats, Juridiques et QHSE, les Compliance Officers, les organismes Publics et les dirigeants de PME/ETI comptent sur la solution digitale de Provigis.

Elle leur permet d’évaluer leurs tiers en RSE par la collecte et l’authentification de documents (réglementaires ou non), l’administration de questionnaires RSE, la collecte du bilan carbone et la réalisation d’un screening RSE.

En tant qu’experts de la conformité sociétale et environnementale, nous vous proposons dans ce guide pratique 12 actions RSE à mettre en place dans votre entreprise. Pour chaque action, nous développerons le contexte, les bénéfices attendus, les pistes d’action pour la mise en œuvre et les points de vigilance.

Qu’est-ce qu’une action RSE ?

Pour rappel, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) fait référence à l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales, environnementales et économiques (au sens éco-social) dans leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs différentes parties prenantes internes (employés, actionnaires, conseil d’administration, syndicats…) et externes (clients, fournisseurs, investisseurs, populations locales, etc.).

Formalisée par la norme ISO 26000, la RSE implique que les entreprises adoptent des pratiques éthiques et transparentes pour contribuer au développement durable au sens large.

Une stratégie RSE sera par exemple portée par des actions pour réduire l’empreinte carbone de l’activité, améliorer les conditions de travail, promouvoir la diversité ou encore soutenir les populations locales, toujours dans une logique « mieux-disante » par rapport aux obligations légales.

Qu’est-ce qu’une action RSE ?

Concrètement, une action RSE est un projet spécifique qu'une entreprise met en place pour améliorer son impact social et/ou environnemental.

Elle peut par exemple installer des panneaux solaires sur ses bâtiments pour réduire sa consommation d'énergie fossile, ou mettre en place un programme de mentorat pour aider les jeunes des quartiers défavorisés à accéder à l'emploi.

Les trois piliers de l’action RSE

Chaque action RSE répond à un besoin identifié, implique les parties prenantes concernées et fait l’objet d’un suivi et d’une évaluation pour en mesurer l’impact réel. L’action RSE repose sur trois piliers :

  1. Un ou plusieurs objectifs précis, qui visent généralement à la fois l’intérêt général et la création de valeur pour l’entreprise (par exemple en termes d’image) ;
  2. Un budget alloué, qui représente l’investissement financier et humain que l’entreprise consacre à cette action en particulier ;
  3. Des résultats mesurables par des indicateurs de performance (KPIs) pertinents, qui peuvent être quantitatifs (pourcentage de réduction des émissions de CO par exemple) ou qualitatifs (amélioration de la satisfaction des collaborateurs).
  4. Une action RSE efficace répond à un besoin identifié, implique les parties prenantes concernées, et fait l'objet d'un suivi et d'une évaluation régulière pour en mesurer l'impact réel.

Pour inspirer votre stratégie RSE, la rédaction de Provigis vous propose 12 exemples d’actions à mettre en œuvre dans votre entreprise, à adapter en fonction de votre secteur d’activité, de votre structure organisationnelle et de la maturité RSE de votre entreprise.

#1 Promouvoir l’égalité hommes - femmes

Contexte et bénéfices attendus

En France, les femmes touchent 23.5 % moins que les hommes (environ 15 % à temps de travail identique), et autour de 4 % à poste comparable chez le même employeur, selon les chiffres de l’Insee.

Notons également la sous-représentation persistante des femmes dans les postes à responsabilité, malgré une petite progression dans les dernières années. Aujourd’hui, deux postes de responsabilité sur cinq sont occupés par des femmes en France, selon le baromètre « Women in Business » de Grant Thornton (+3 % par rapport à 2023).

L'objectif est de corriger ce déséquilibre en agissant sur les processus de recrutement, de promotion et de rétention. Cela implique d'identifier et d'éliminer les biais conscients et inconscients qui freinent l'avancement professionnel des femmes.

Évidemment, cette action RSE doit dépasser le simple respect de la loi (Copé-Zimmermann notamment) pour viser des bénéfices tangibles :

  • Élargir le vivier de talents dans un contexte de pénurie de compétences ;
  • Améliorer la gouvernance par la diversité des points de vue dans la prise de décision ;
  • Renforcer la capacité d'innovation, les équipes mixtes étant plus performantes que les équipes composées uniquement d’hommes ou de femmes (selon une étude de l’université de Northwestern).

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Réalisez un audit annuel des écarts de rémunération entre hommes et femmes à poste équivalent. Identifiez les écarts injustifiés et établissez un plan de « rattrapage salarial » sur 3 ans.

Pour favoriser le recrutement équitable, formez vos recruteurs aux biais inconscients avec des mises en situation concrètes. Mettez en place des CV anonymes pour les premiers tours de sélection, dans la mesure du possible. Exigez des listes de candidats paritaires pour les postes de direction.

Pour favoriser le développement des carrières des femmes, créez un programme de mentorat interne en jumelant des cadres expérimentés avec des femmes à haut potentiel. Proposez des formations ciblées sur le leadership et la négociation salariale.

Concernant la question de la parentalité, vous pouvez instaurer des entretiens pré et post congé maternité/paternité pour planifier le retour. Proposez également des aménagements du temps de travail (télétravail, horaires flexibles) pour les parents si votre activité le permet.

Dans un souci de transparence, publiez annuellement les chiffres clés de la mixité dans l'entreprise (répartition H/F par niveau hiérarchique, écarts salariaux, etc.). Fixez des objectifs de progression adaptés à la situation de départ de votre entreprise.

Points de vigilance pour cette action RSE

Évitez l'approche purement quantitative au détriment de la qualité. La promotion de la diversité et de l'égalité hommes - femmes ne doit pas se résumer à atteindre des quotas. Les compétences et le mérite doivent rester les principaux critères de recrutement et de promotion.

Attention à ne pas stigmatiser les femmes par des actions mal ciblées. Les initiatives doivent être inclusives et ne pas donner l'impression que les femmes ont besoin d'un « traitement spécial ».

Ne négligez pas les résistances culturelles et les biais inconscients. Le changement de culture d'entreprise est un processus long qui nécessite un engagement fort de la direction. Les formations sur les biais inconscients doivent être régulières et suivies d'actions concrètes pour être efficaces. Les résistances doivent être traitées avec pédagogie.

#2 Réaliser son bilan carbone

Contexte et bénéfices attendus

En France, la réalisation d'un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) est obligatoire pour les entreprises du privé conformément à l’article L229-25, à raison d’un BEGES tous les quatre ans pour les personnes morales de droit privé employant plus de 500 personnes en métropole et 250 personnes en outre-mer.

Seuls les scope 1 et 2 sont concernés par cette obligation légale et pourtant, le scope 3 est responsable de 80 à 90 % des émissions de GES de l’économie (on en parle ici).

Cette action RSE vise donc à identifier les sources d'émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise pour agir efficacement sur les postes les plus émetteurs. L’objectif est de cibler les efforts de réduction et d'optimiser les investissements en faveur de la transition écologique, avec plusieurs bénéfices attendus :

  • Une baisse significative de l'empreinte carbone de l'entreprise pour contribuer à l'effort global de lutte contre le changement climatique ;
  • Une meilleure maîtrise des coûts énergétiques et l’anticipation des futures réglementations environnementales ;
  • Le renforcement de l'image de marque auprès des clients, investisseurs et partenaires sur une thématique universelle et qui fait l’unanimité ;
  • La mobilisation des collaborateurs autour d'un projet fédérateur qui favorise le sentiment d’appartenance.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Le périmètre du bilan carbone doit être défini en fonction de la taille et du secteur de l'entreprise. Les PME travailleront sur les émissions directes (scope 1) et indirectes liées à l'énergie (scope 2), mais les grandes entreprises doivent avoir l’ambition de couvrir les émissions sur toute leur chaîne de valeur (scope 3). Évidemment, dans un scénario idéal, toutes les entreprises intégreraient le scope 3 dans le BEGES.

💡 À savoir

À l’échelle mondiale, seule une entreprise sur cinq documente le scope 3 de ses émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC). Couvrir le scope 3 (sauf obligation légale), c’est donc débloquer un véritable avantage concurrentiel RSE.

La collecte des données est l'étape la plus chronophage du processus. Elle nécessite de collecter des informations sur la consommation d'énergie, les déplacements professionnels, les achats de matières premières et la logistique, entre autres. Il faudra probablement désigner un référent carbone pour coordonner ce travail avec les différents services.

Appuyez-vous sur des méthodologies reconnues pour l'analyse des données et le calcul de l'empreinte carbone, par exemple la méthode Bilan Carbone® de l'ADEME. Elle vous permettra d'identifier les postes les plus émetteurs et de prioriser les actions de réduction.

Gardez en tête que la communication des résultats du bilan carbone influence directement l'efficacité de cette action RSE. Les entreprises qui partagent les résultats avec leurs collaborateurs observent généralement une meilleure adhésion aux initiatives de réduction des GES. En externe, la publication du bilan et des objectifs de réduction répond aux exigences réglementaires pour les grandes entreprises et améliore la notation ESG pour les sociétés cotées, tout en améliorant l’image et la marque employeur de l’entreprise.

Les points de vigilance pour cette action RSE

Méfiez-vous des données facilement accessibles mais peu représentatives de votre activité. Par exemple, de nombreuses entreprises se contentent des factures d'électricité globales, sans distinguer les usages spécifiques (éclairage, climatisation, process industriels, etc.).

De même, les émissions liées aux déplacements professionnels sont souvent basées sur des moyennes sectorielles plutôt que sur des données internes précises. Cette approximation conduit forcément à des actions mal calibrées. Privilégiez une collecte de données détaillée et taillée sur mesure, quitte à commencer par un périmètre restreint mais fiable.

Évitez aussi de considérer le bilan carbone comme un exercice ponctuel et isolé. Beaucoup d'entreprises réalisent un premier bilan ambitieux, puis peinent à le mettre à jour régulièrement. Vos objectifs doivent être ambitieux mais réalistes. Autrement, cette action RSE sera vite délaissée à cause des moyens qu’elle mobilise et de son côté « usine à gaz ».

#3 Prolonger la durée de vie des équipements industriels et informatiques

Contexte et bénéfices attendus

L'obsolescence et le remplacement fréquent des équipements industriels et informatiques sont des sources importantes d'émissions de gaz à effet de serre et de consommation de ressources. Cette action RSE vise à contrer cette tendance en misant sur deux axes complémentaires :

  • À l’achat, privilégier des équipements à fort indice de réparabilité ;
  • Mettre en place et se plier au calendrier de maintenance préventive ;
  • Former les équipes techniques à la bonne utilisation des équipements ;
  • Envisager le reconditionnement et la réaffectation du matériel informatique en milieu et fin de vie.

Cette action RSE réduit les coûts opérationnels et d’investissement et limite l’empreinte environnementale de l’entreprise.

💡 À savoir

Si les entreprises à l’échelle mondiale n’adoptent pas une politique informatique durable, le numérique pèserait plus de 6.7 % dans les émissions de GES à l’horizon 2040, soit plus que le transport aérien. Ce constat compromet l’objectif de neutralité carbone pour 2050 (source).

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Le prolongement de la durée de vie des équipements se joue dès la sélection des modèles et des fournisseurs. Pour le matériel informatique, recherchez des modèles avec un indice de réparabilité d'au moins 7/10. Privilégiez les fournisseurs qui proposent des garanties étendues (3 ans minimum), extensibles à 5 ans. Pour les machines industrielles, optez pour des équipements dont les pièces détachées sont garanties disponibles pendant au moins 10 ans après l'arrêt de la production du modèle.

Mettez en place et suivez le calendrier de maintenance préventive. Pour les machines industrielles, planifiez des inspections mensuelles des composants soumis à forte usure, comme les roulements ou les courroies. Côté informatique, prévoyez un nettoyage physique semestriel des postes de travail et une vérification annuelle de l'état des batteries des appareils portables.

La formation des utilisateurs à la bonne utilisation du matériel limite l'usure prématurée. Organisez une session d'initiation pour chaque nouvel équipement industriel en couvrant les procédures de démarrage, d'utilisation et d'arrêt. Pour l'informatique, formez annuellement les employés aux bonnes pratiques IT, comme la gestion optimale de la charge des batteries et de l’alimentation électrique (extinction, modes d’économie d’énergie, veille prolongée), ne pas obstruer les ventilations, la sécurité des données, etc.

Enfin, adoptez le reconditionnement et la réaffectation du matériel pour optimiser son cycle de vie. Évaluez systématiquement les ordinateurs de plus de 4 ans pour une possible réaffectation à des tâches moins exigeantes, comme la gestion de l'affichage dynamique dans les espaces communs. Pour les machines industrielles, envisagez la modernisation des systèmes de contrôle plutôt qu'un remplacement complet pour prolonger la vie utile de 5 à 10 ans (mise à jour des logiciels, remplacement des vieux circuits et capteurs, etc.).

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention à ne pas compromettre la productivité en prolongeant excessivement la durée de vie des équipements. Des machines trop anciennes peuvent entraîner des temps d'arrêt plus fréquents, des coûts de maintenance exponentiels et (surtout) compromettre la sécurité des utilisateurs. Établissez des critères clairs pour déterminer quand le remplacement devient plus avantageux que la réparation.

Aussi, méfiez-vous des faux arguments écologiques lors de l'achat d'équipements. Certains fournisseurs peuvent exagérer les performances environnementales de leurs produits. Pour le matériel informatique, recherchez l’indice de réparabilité (obligatoire en France depuis 2021), le label européen ECMA-370 ou encore des certifications internationales comme EPEAT Gold ou TCO Certified.

Pour les équipements industriels, vérifiez les labels Energy Star ou ISO 14001 pour la gestion environnementale du fabricant. Dans les fiches techniques, concentrez-vous sur des critères concrets comme la consommation énergétique en kWh, le pourcentage de matériaux recyclés utilisés dans la fabrication et la durée de disponibilité garantie des pièces détachées. Méfiez-vous des termes vagues comme « éco-conçu » sans justification chiffrée.

#4 Déployer une stratégie de gestion des déchets

Contexte et bénéfices attendus

La gestion responsable des déchets est un exemple typique de double intérêt, à la fois économique et environnemental (au même titre que la sobriété énergétique, par exemple). En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020 renforce cette dynamique en imposant de nouvelles obligations aux entreprises en matière de tri et de valorisation des déchets.

Cette action RSE vise là encore à aller au-delà de la conformité réglementaire en mettant en place une stratégie globale de réduction, réutilisation et recyclage des déchets pour réduire l’empreinte carbone et optimiser les coûts opérationnels.

Pour une entreprise industrielle, les économies réalisées peuvent être substantielles, au point de représenter un avantage concurrentiel (surtout si la valorisation de certains déchets permet de générer de nouvelles sources de revenus).

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

La première étape consiste à réaliser un audit détaillé (ou état de l’existant) des flux de déchets de l'entreprise. Objectif : identifier les principaux gisements de déchets, leur nature et leur volume. Il faut également évaluer les coûts actuels de gestion des déchets en comptant les frais de collecte, de traitement et d'élimination.

Fixez ensuite des objectifs chiffrés de réduction des déchets à la source. Par exemple, visez une réduction de 20 % du volume total de déchets sur 3 ans. Pour y parvenir, repensez vos processus de production et d'approvisionnement pour minimiser les chutes et les emballages.

Identifiez des partenaires locaux pour la valorisation de vos déchets. Certains déchets peuvent devenir des matières premières pour d'autres industries, ou même des intrants pour votre activité. Par exemple, les copeaux métalliques peuvent être revendus à des fonderies, les déchets organiques à des installations de méthanisation, etc.

Intégrez enfin la gestion des déchets dans votre politique d'achats responsables. Privilégiez les fournisseurs qui proposent des solutions de reprise et de recyclage de leurs produits en fin de vie. Dans la mesure du possible, négociez des contrats qui prévoient la gestion des emballages et des déchets liés aux produits achetés.

Les points de vigilance sur cette action RSE

Évaluez soigneusement vos options entre la gestion interne et la sous-traitance dans la gestion des déchets. Si les coûts de mise en place d'une stratégie de gestion interne des déchets s'avèrent trop élevés (équipements de tri, formation du personnel, réorganisation des processus), envisagez de sous-traiter à un prestataire local spécialisé.

Comparez les coûts à long terme, la flexibilité et l'efficacité des deux approches. Certains prestataires proposent des solutions clés en main plus économiques pour les PME tout en garantissant une gestion conforme aux normes environnementales.

#5 L’écoconception des produits

Contexte et bénéfices attendus

Si vous exigez des produits réparables et recyclables à vos fournisseurs, il est logique d'appliquer ces mêmes principes à vos propres produits, lorsque votre activité le permet. Cette démarche répond notamment aux exigences de l’article 72 de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020, qui impose progressivement des critères de réparabilité et de recyclabilité pour certaines catégories de produits.

Cette approche est particulièrement pertinente dans les secteurs de l’électroménager, où l'indice de réparabilité est désormais obligatoire, l'électronique grand public et l'ameublement, où la modularité est un argument de vente majeur.

En concevant des produits avec des composants facilement séparables, vous facilitez les réparations, prolongez la durée de vie de vos produits et maximisez la satisfaction de vos clients. Vous ouvrez également la possibilité de nouveaux revenus (vente de pièces détachées, services de réparation).

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Commencez par une analyse du cycle de vie de vos produits actuels. Identifiez les points faibles en termes de réparabilité et de recyclabilité. Cette étape vous permettra de cibler les améliorations prioritaires.

Formez vos équipes de conception aux principes de l'éco-conception. Organisez des ateliers pratiques sur l'utilisation de matériaux recyclables, la conception modulaire et les techniques d'assemblage facilitant le démontage.

Intégrez des critères d'éco-conception dans votre cahier des charges. Par exemple, fixez un nombre maximum de types de matériaux différents par produit pour faciliter le tri en fin de vie, ou un temps maximal pour le démontage complet.

Collaborez avec vos fournisseurs pour trouver des alternatives plus durables aux composants problématiques. Certains peuvent avoir déjà développé des solutions innovantes que vous pouvez intégrer à vos produits.

Testez vos nouveaux designs auprès de réparateurs professionnels avant la mise en production. Leurs retours pratiques sont précieux pour optimiser la réparabilité réelle de vos produits.

Pensez à la communication autour de votre démarche. Valorisez vos efforts d'éco-conception auprès de vos clients, par exemple en détaillant la durée de vie prévue du produit et la disponibilité des pièces détachées.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention à l'équilibre entre éco-conception et performances du produit. Dans certains cas, l'utilisation de matériaux « facilement » recyclables ou le recours à la conception modulaire peuvent impacter les performances ou l'esthétique du produit.

Par exemple, dans l'électronique, l'utilisation de connecteurs pour faciliter le remplacement de composants peut augmenter légèrement le volume du produit ou réduire sa résistance à l'eau.

Assurez-vous que vos équipes R&D et marketing travaillent de concert pour trouver le juste équilibre entre l’éco-conception et les attentes des clients en termes de fonctionnalités et de design. Un produit écologique mais moins performant ou moins attractif risque de ne pas trouver son marché. L’écoconception doit donc s’inscrire dans une viabilité économique.

#6 L’intégration de la RSE dans la culture de l’entreprise

Contexte et bénéfices attendus

La sensibilisation et la formation des collaborateurs aux enjeux RSE sont malheureusement le maillon faible de la majorité des stratégies de développement durable en entreprise. C’est pourtant un levier décisif pour ancrer durablement les pratiques responsables dans le quotidien de l'organisation et dans la culture de l’entreprise.

Concrètement, c’est cette action qui permettra d’éviter l’écueil de la « RSE d’affichage » pour pratiquer une RSE pragmatique, opérationnelle et en phase avec la réalité du terrain. Dans une usine, elle se traduira par une meilleure gestion des déchets sur les lignes de production de manière intuitive et spontanée. Dans les bureaux, elle mènera à une réduction significative de la consommation de papier et d'énergie.

Les bénéfices sont à environnementaux mais aussi opérationnels, avec la baisse des coûts d’exploitation et une meilleure image de l’entreprise vis-à-vis de ses équipes et candidats sur le marché du travail.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Trop souvent, les entreprises se contentent d'organiser une journée annuelle de sensibilisation à la RSE… une démarche louable mais insuffisante pour insuffler une vraie culture de la RSE.

Misez d'abord sur les « Quick Wins » pour créer une dynamique positive. Ces actions rapides et faciles à mettre en place donnent des résultats visibles à court terme et viennent donc motiver les troupes, en faisant la preuve par l’exemple.

Vous pouvez lancer un défi « zéro impression » d'une semaine dans les services administratifs, avec un suivi quotidien des économies réalisées. Ou encore, organisez une « Journée sans ascenseur » pour sensibiliser à la fois à la santé et aux économies d'énergie. Dans les ateliers, un concours de la « meilleure idée antigaspi » peut stimuler la créativité et l'engagement, avec une récompense symbolique à la clé.

Intégrez la RSE dans les formations métiers existantes. Par exemple, lors de la formation sécurité des nouveaux arrivants en usine, ajoutez un module sur la gestion des déchets. Pour l’onboarding des nouveaux commerciaux, prévoyez un volet sur l'argumentaire RSE. Au-delà de les sensibiliser à vos pratiques vertueuses, vous ajoutez de la densité à leur pitch commercial pour séduire les prospects.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention à ne pas tomber dans l'injonction moralisatrice. Les formations RSE mal conçues peuvent être perçues comme culpabilisantes, ce qui risque de provoquer du rejet ou de la défiance. Restez sur une approche positive axée sur les bénéfices concrets pour l'entreprise et les employés, plutôt que sur des obligations ou des interdits.

Évitez le décalage entre le discours RSE et les pratiques de l'entreprise. Si vous sensibilisez vos équipes à l'importance du recyclage, assurez-vous que les infrastructures nécessaires (bacs de tri, filières de recyclage) sont effectivement en place. Le désalignement entre le discours et les faits va décrédibiliser toute la démarche RSE.

Ne négligez pas l'impact sur la charge de travail des équipes. L'intégration de nouvelles pratiques RSE peut être perçue comme une tâche supplémentaire par des collaborateurs déjà sous pression. Veillez à ce que les actions RSE s'intègrent naturellement dans les processus existants et, si nécessaire, réajustez les objectifs ou les ressources pour éviter la surcharge.

#7 Sensibiliser et former aux enjeux climatiques

Contexte et bénéfices attendus

Cette action RSE concerne principalement les entreprises des secteurs à forte empreinte carbone comme l’industrie, les transports et l’énergie, ainsi que celles dont les activités sont directement impactées par le changement climatique à l’image de l’agriculture, du tourisme et de l’assurance). Elle répond à un double enjeu :

  1. Réglementaire : avec le renforcement prévu de la taxonomie européenne et l'extension progressive du reporting extra-financier à un plus grand nombre d'entreprises ;
  2. Opérationnel : la compréhension fine des enjeux climatiques par les équipes permet d'identifier des leviers d'optimisation souvent négligés (efficacité énergétique, réduction des déchets, optimisation logistique, etc.).

Le reporting des actions RSE relatives au réchauffement climatiques doit être porté par un dashboard vise qui affiche en temps réel :

  • Les émissions de CO par unité produite ou par service rendu ;
  • 2
  • La consommation énergétique des différents sites ;
  • Le taux de déchets valorisés ;
  • L'empreinte carbone des déplacements professionnels, etc.

Ces données, habituellement réservées à la direction RSE, deviennent ainsi accessibles à l'ensemble des collaborateurs concernés pour créer une dynamique collective.

Les bénéfices attendus sont à la fois financiers (réduction des coûts énergétiques, anticipation des futures taxes carbone) et stratégiques (adaptation du business model aux contraintes climatiques, développement de nouvelles offres bas-carbone, meilleure image de marque, etc.).

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Choisissez des KPIs facilement mesurables et compréhensibles. Concentrez-vous sur la consommation électrique par m² de bureau ou par unité produite, le taux de tri des déchets dans les espaces communs et le ratio entre visioconférences par rapport aux déplacements professionnels, par exemple. Ces indicateurs donnent une vision concrète et permettent une action directe des collaborateurs.

Impliquez les cadres par des objectifs chiffrés, par exemple en liant 5 % de la rémunération variable des cadres dirigeants à une réduction de 2 % des émissions de CO2 de l'entreprise sur un an. Cette mesure n'est pertinente que pour les entreprises qui ont déjà un bilan carbone fiable et au moins deux années de données comparables.

Proposez des formations ciblées par métier. Le service achat bénéficiera d'une journée sur l'analyse des bilans carbone des fournisseurs et l'intégration de critères CO2 dans les appels d'offres. La R&D participera par exemple à un atelier de deux jours sur l'éco-conception et/ou la pratique d'un logiciel d'analyse du cycle de vie.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention à la fiabilité et à la comparabilité des données affichées. Les méthodes de calcul des émissions de CO2 peuvent varier selon les secteurs et les outils utilisés. Assurez-vous d'utiliser une méthodologie constante et documentée pour éviter les comparaisons trompeuses d'une année sur l'autre. Par exemple, un changement de périmètre dans le calcul du scope 3 peut faussement indiquer une hausse des émissions.

Attention à l'effet « Green Washing » interne. Un dashboard trop simpliste ou qui met en avant uniquement les bons résultats (ou des vanity metrics) peut donner l’impression d’une manipulation. Intégrez systématiquement des points d'amélioration et expliquez clairement les méthodologies de calcul pour maintenir la crédibilité de la démarche.

Anticipez les résistances liées aux changements de pratiques. Certaines mesures de réduction des émissions peuvent être perçues comme contraignantes (limitation des déplacements, changement de fournisseurs). Prévoyez un accompagnement pour les services les plus impactés et valorisez les efforts consentis.

#8 Encourager le covoiturage

Contexte et bénéfices attendus

La mobilité des collaborateurs représente souvent une part importante de l'empreinte carbone d'une entreprise, particulièrement dans les zones périurbaines ou rurales mal desservies par les transports en commun.

Malgré les idées reçues sur le covoiturage (contraignant, peu fiable, pas rentable), cette pratique améliore à la fois la qualité de vie des employés et l'impact environnemental de l'entreprise.

Pour les collaborateurs :

  • Augmentation du pouvoir d'achat : un salarié habitant à 30 km de son lieu de travail peut économiser jusqu'à 2 000 € par an en covoiturant quotidiennement (en alternance avec un voisin) ;
  • Baisse du stress lié aux embouteillages et au stationnement ;
  • Création de liens sociaux entre collègues ou voisins.

Pour l'entreprise :

  • Réduction significative de l'empreinte carbone : le covoiturage peut diviser par deux les émissions de CO liées aux déplacements ;
  • Optimisation des espaces de stationnement, souvent coûteux en zone urbaine ;
  • Amélioration de l'image de marque et de l'attractivité employeur.
  • Anticipation des réglementations futures sur la mobilité d'entreprise.

En s'alignant sur le Plan national covoiturage du quotidien lancé en décembre 2022, qui vise à tripler le nombre de trajets en covoiturage d'ici 2027, l'entreprise se positionne comme un acteur proactif de la transition écologique.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Mettez en place un système simple de mise en relation pour le covoiturage. Un tableau d'affichage dans un lieu de passage ou un document partagé en ligne permet aux employés d'indiquer leurs trajets et horaires. Cette solution est économique et facile à déployer.

Proposez des incitations adaptées à votre budget. Une reconnaissance annuelle des covoitureurs réguliers, sous forme d'une journée de congé supplémentaire ou d'un bon d'achat, peut encourager la pratique sans grever les finances de l'entreprise.

Dans la mesure du possible, facilitez le stationnement pour les covoitureurs. Réservez quelques places de parking bien situées pour les voitures transportant au moins deux employés.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention aux problèmes d'assurance et de responsabilité. Assurez-vous que les employés comprennent bien les implications en termes d'assurance lorsqu'ils pratiquent le covoiturage. Encouragez-les à vérifier leur couverture auprès de leur assureur personnel.

Anticipez les résistances liées à la flexibilité des horaires. Le covoiturage peut nécessiter des ajustements d'horaires qui ne conviendront pas à tous les managers ou à toutes les équipes. Préparez-vous à gérer ces situations au cas par cas.

Prévoyez une solution de secours en cas d'imprévu. Un covoitureur peut occasionnellement avoir besoin de rentrer plus tôt ou plus tard. Réfléchissez à des options comme un partenariat avec un service de taxi local pour ces situations exceptionnelles.

#9 Adopter le « Green IT » pour son parc informatique

Contexte et bénéfices attendus

Pour le grand public et les professionnels du tertiaire, l’impact environnemental des industries lourdes, de la construction, du chauffage ou encore des transports se conçoit assez intuitivement. À contrario, l’impact de l’informatique sur l’environnement est souvent sous-estimé.

En réalité, des actions aussi banales que l’envoi d’un email ou l’upload d’un document sur Drive émettent des GES… mais ce n’est pas aussi « intuitif » que la fumée émise par une usine ou un poids lourd.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’informatique d’entreprise pollue plus que l’informatique des particuliers (56 % vs. 44 %), et le numérique est responsable d’un quart des émissions des GES dans les entreprises, avec un pic à 58 % dans le tertiaire (source). C’est donc le premier levier RSE à actionner pour générer des Quick Wins dans la majorité des entreprises.

En plus de la contribution à la RSE, cette action permet de réaliser des économies substantielles sur les coûts d’achat et de maintenance du matériel informatique ainsi que sur la consommation d’énergie.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Dans la mesure du possible, privilégiez le matériel reconditionné pour vos équipements informatiques. Optez pour des ordinateurs, écrans et périphériques reconditionnés auprès de fournisseurs certifiés. Ces équipements proposent souvent des performances similaires aux neufs pour un coût inférieur et un impact environnemental réduit. Vous contribuez ainsi à l’économie circulaire, et c’est un point que vous pourrez mettre en valeur dans votre communication RSE.

Mettez en place une politique d'achat responsable, ou « Green IT ». Lorsque l'achat de matériel neuf est inévitable, choisissez des équipements avec un indice de réparabilité élevé (au moins 7/10) et une consommation énergétique optimisée (certifiés Energy Star, par exemple).

Optimisez la durée de vie de vos équipements existants. Formez vos équipes IT (ou sollicitez votre fournisseur habituel) pour la maintenance préventive et les mises à niveau (ajout de RAM, remplacement des disques durs par des SSD) pour prolonger la durée d'utilisation des appareils.

Vous pouvez également mettre en place une politique de « digital cleaning » régulier, par exemple en organisant des journées dédiées au nettoyage des données obsolètes sur les disques durs et le Cloud, à l'optimisation des espaces de stockage et à la rationalisation des flux d'emails.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention à la compatibilité du matériel reconditionné avec vos logiciels métiers. Avant tout achat massif, testez rigoureusement les équipements reconditionnés avec vos applications critiques. Certains logiciels spécialisés peuvent ne pas fonctionner correctement sur du matériel plus ancien.

Méfiez-vous des fausses économies sur la maintenance. Le fait de prolonger excessivement la durée de vie des équipements va entraîner des coûts cachés (temps d'intervention IT plus fréquents, pertes de productivité à cause de la lenteur des machines, etc.). Établissez des critères clairs pour déterminer si le remplacement par du matériel est plus avantageux que le remplacement.

Soyez très vigilant sur la sécurité des données avec le matériel reconditionné. Assurez-vous que vos fournisseurs de matériel reconditionné ont des processus rigoureux de nettoyage des données. De même, lors du recyclage de vos propres équipements, vérifiez que toutes les données sensibles ont correctement été effacées.

#10 Enclencher la transition énergétique à votre échelle

Contexte et bénéfices attendus

Le passage aux énergies renouvelables est un chantier ambitieux mais de plus en plus incontournable pour les grandes structures. Cette transition répond à quatre grands enjeux :

  1. Réglementaire : avec le renforcement des politiques climatiques (reporting de durabilité notamment), les grandes entreprises sont de plus en plus incitées à réduire leur dépendance aux énergies fossiles ;
  2. Économique : bien que l'investissement de départ soit conséquent, les énergies renouvelables permettent une meilleure prévisibilité des coûts à long terme (vs. la volatilité des prix des énergies fossiles) ;
  3. Stratégique : cette transition peut devenir un avantage concurrentiel, notamment dans les appels d'offres publics ou privés où les critères environnementaux sont de plus en plus prépondérants ;
  4. Réputationnel : l'engagement dans les énergies renouvelables renforce l'image de marque auprès des consommateurs, investisseurs et talents potentiels, tous de plus en plus sensibles aux enjeux climatiques.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Cette action RSE concerne principalement les grandes structures dont la consommation énergétique annuelle est supérieure à 5 GWh, typiquement dans les secteurs de l'industrie lourde, de la grande distribution ou des Data Centers.

Pour ces acteurs, le passage aux énergies renouvelables peut prendre plusieurs formes :

  • L'autoconsommation : installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des usines ou entrepôts. Par exemple, un site industriel de 20 000 m² pourrait produire environ 3 GWh/an et couvrir entre 20 et 30 % de sa consommation électrique ;
  • Les contrats d'achat direct (PPA) : il s'agit d’un engagement long terme (15 - 20 ans) entre l'entreprise consommatrice et un producteur d'énergie. L'entreprise s'engage à acheter une quantité définie d'électricité verte à un prix fixé, tandis que le producteur en garantit la fourniture. Ce type de contrat est particulièrement adapté aux grandes entreprises consommant plus de 50 GWh/an car il leur donne une visibilité à très long terme sur le poste de dépense énergétique ;
  • Les contrats de revente d'électricité : si l'entreprise produit plus d'électricité solaire qu'elle n'en consomme (par exemple en été, ou si l’activité est saisonnière), elle peut revendre le surplus au réseau. Ces contrats, généralement conclus avec des fournisseurs d'énergie comme EDF, permettent de valoriser la surproduction.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention aux coûts d’investissement élevés pour l'autoconsommation. L'installation de panneaux solaires représente un investissement conséquent, avec un retour sur investissement souvent long (8 - 12 ans, voire plus). Assurez-vous d'avoir une visibilité financière suffisante à long terme.

Méfiez-vous des engagements à très long terme des PPA. Un contrat sur 15 - 20 ans peut sembler avantageux aujourd'hui, mais pourrait devenir contraignant si les prix de l'énergie baissent significativement (même si cette hypothèse n’est pas forcément la plus probable). Intégrez des clauses de renégociation dans vos contrats.

Anticipez les défis techniques de l'intégration des énergies renouvelables. L'intermittence de la production solaire (ou éolienne) peut nécessiter des adaptations relativement coûteuses de vos process industriels ou de vos systèmes de gestion de l'énergie.

#11 Promouvoir le télétravail

Contexte et bénéfices attendus

Le télétravail s'est largement démocratisé en France, puisque [47 % des entreprises y ont recours](https://www.sfrbusiness.fr/room/communications-unifiees/teletravail-bilan-et-perspectives.html#:~:text=En France%2C 47%25 des entreprises,de la taille des organisations.) et 33% des salariés français travaillent à distance au moins une fois par semaine. Son adoption varie selon la taille de l'entreprise : 38 % des employés dans les entreprises de 50 à 99 salariés pratiquent le télétravail, contre 62 % dans celles de plus de 500 salariés.

Aujourd’hui, dans les entreprises qui donnent la possibilité de travailler à distance, les employés passent en moyenne 3.5 jours en présentiel. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Français ne préfèrent ni le « full présentiel », ni le « full télétravail ». Ils préfèrent avoir le choix et la flexibilité de choisir leur lieu de travail (source).

Les bénéfices sont évidents, à la fois pour l’entreprise, les salariés et la planète :

  • Réduction des coûts immobiliers : les entreprises opter pour des locaux moins grands s’ils proposent du télétravail régulier, ce qui réduit considérablement les coûts de location et d'entretien ;
  • Amélioration de la marque employeur et de l’attractivité de l’entreprise: le travail hybride est de plus en plus considéré comme un acquis social, et 50 % des salariés français en télétravail partiel se disent prêts à envisager un changement d’employeur si le présentiel à 100 % leur était imposé à nouveau (OpinionWay) ;
  • Le télétravail réduit le taux d’absentéisme(1.2 % vs. 3.9 % en présentiel), selon cette étude réalisée en France ;
  • Le télétravail réduit le nombre moyen de kilomètres parcouru par salarié dans l’entreprise et permet donc de réduire directement son empreinte environnementale.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Le télétravail transforme profondément la dynamique des entreprises, et sa faisabilité est variable selon les secteurs et la taille des organisations. Dans les domaines des services, de la technologie et de la finance, le travail à distance s'intègre naturellement aux processus existants.

À l'inverse, l'industrie et le retail se heurtent à des contraintes physiques évidentes, bien que certaines fonctions support puissent bénéficier de cette flexibilité.

Les grandes entreprises disposent souvent d'une infrastructure IT robuste qui facilite la transition, tandis que les PME peuvent faire du télétravail un atout d'attractivité pour compenser les salaires potentiellement moins élevés par une meilleure qualité de vie.

La mise en place du télétravail nécessite un ajustement des processus. En plus de la fourniture du matériel informatique et d’un accès VPN, elle implique la révision des méthodes de communication et de gestion de projet pour les adapter à un mode de travail hybride. Cette transition bouscule les habitudes managériales et nécessite un passage du paradigme de la présence physique à une approche centrée sur les objectifs et les résultats.

Points de vigilance pour cette action RSE

Le télétravail révèle parfois des inégalités au sein des entreprises. Certains postes ne peuvent être effectués à distance, ce qui peut créer des tensions. Pour maintenir la cohésion d'équipe, il faut réfléchir à des compensations ou des avantages équivalents pour les employés dont le poste n’est pas « télétravaillable ».

Il faut aussi veiller à ce que le télétravail n’impacte pas la culture de l’entreprise, car il peut en effet diluer le sentiment d'appartenance et compliquer la transmission informelle des connaissances.

Pour maintenir les liens sociaux et l'esprit d'équipe, il faudra par exemple programmer des rencontres physiques régulières ou des événements virtuels pour les équipes trop dispersées géographiquement.

#12 Organiser des événements solidaires

Contexte et bénéfices attendus

En France, 85 % des salariés se disent favorables à ce que leur entreprise mette en place un temps d’engagement associatif pendant leur temps de travail, et 90 % des salariés qui participent déjà à des initiatives de ce type dans le cadre de leur emploi souhaitent également s’engager à titre personnel (en dehors de leur temps de travail), selon une étude du Pro Bono Lab.

L'organisation d'événements solidaires, comme les collectes locales et les conférences engagées, sont une opportunité de créer du lien entre l'entreprise, ses collaborateurs et son écosystème local. Contrairement aux actions RSE plus techniques ou financières, ces événements rendent tangibles les valeurs de l'entreprise pour l'ensemble des parties prenantes.

L'efficacité de ces actions dépend de leur alignement avec la stratégie RSE globale de l'entreprise. Un événement ponctuel, sans lien avec les valeurs ou les objectifs à long terme de l'organisation, risque d'être perçu comme du « Social Washing ».

Par exemple, une entreprise du secteur alimentaire pourrait organiser des collectes pour des banques alimentaires locales, tandis qu'une société tech devrait plutôt s’orienter vers des conférences sur l'inclusion numérique.

Pistes pour mettre en œuvre cette action RSE

Les entreprises qui souhaitent partir d’une feuille blanche sur leurs événements solidaires peuvent commencer par un sondage interne. Objectif : identifier des causes qui tiennent à cœur aux collaborateurs. Cette approche « bottom-up » va favoriser l’engagement des salariés et faire émerger des idées innovantes d'événements solidaires.

La taille de l'entreprise dicte forcément l'ampleur des actions. Les grandes structures peuvent organiser des journées solidaires nationales annuelles, tandis que les PME opteront plutôt pour des actions plus modestes mais régulières. La constance prime sur l'envergure pour créer un impact durable.

Les associations locales ou directement liées au secteur d'activité de l'entreprise seront des partenaires utiles. Par exemple :

  • Une entreprise de BTP pourra travailler avec des associations d'insertion professionnelle dans le bâtiment ;
  • Une entreprise de l'industrie agroalimentaire trouvera un intérêt à collaborer avec des banques alimentaires locales pour optimiser la gestion des invendus et lutter contre le gaspillage ;
  • Les sociétés du secteur technologique pourront s'associer à des organisations qui promeuvent l'inclusion numérique, par exemple auprès des séniors ou des populations défavorisées, en proposant des ateliers de formation ;
  • Les entreprises du textile peuvent établir des partenariats avec des associations de recyclage et de réinsertion par le travail afin de valoriser les chutes de tissu et les invendus ;
  • Les cabinets d'expertise comptable ou juridique peuvent offrir des consultations pro bono à des entrepreneurs sociaux ou des associations locales pour mettre leurs compétences au service de l'économie sociale et solidaire.

La communication interne autour de ces événements nécessite un équilibre délicat. Elle doit mobiliser sans donner l'impression d'une opération de relations publiques. En externe, une communication sobre, axée sur les résultats concrets, évite l'écueil du Social Washing.

Points de vigilance pour cette action RSE

Attention au syndrome du « volontourisme d'entreprise », qui consiste en des actions ponctuelles et superficielles sans impact réel ou durable. Ces initiatives se caractérisent souvent par un focus sur l'expérience des employés plutôt que sur les besoins réels des bénéficiaires et une tendance à choisir des projets « photogéniques ».

Par exemple, une entreprise pourrait organiser une journée de distribution de repas dans un refuge, ce qui est certes utile, mais ne résout pas les problèmes sous-jacents de la faim et du sans-abrisme. En plus de l’action à court terme, l’entreprise pourrait par exemple mettre ses compétences professionnelles à disposition pour aider à la gestion ou à la recherche de financements pour le refuge.

L'objectif n'est pas de décourager les actions de bénévolat d'entreprise, mais plutôt d'encourager des engagements plus réfléchis et à plus long terme qui apportent une valeur ajoutée réelle aux bénéficiaires.

La mesure de l'impact des événements solidaires ne doit pas se limiter à des indicateurs quantitatifs comme le nombre de participants et les heures de bénévolat. L’entreprise doit évaluer l'impact réel sur les bénéficiaires, notamment par des méthodes qualitatives selon le type d’action solidaire (enquêtes de satisfaction après chaque action, entretien avec un échantillon de bénéficiaires, taux de réinsertion professionnelle, amélioration des résultats scolaires, etc.).

Provigis, une solution intuitive pour évaluer l’engagement RSE de vos tiers

En tant que Tiers de Collecte Probatoire (TCP), Provigis vous propose une solution digitale intuitive pour évaluer la conformité de vos tiers (fournisseurs, sous-traitants, prestataires…) à votre stratégie RSE et mesurer leur engagement sociétal et environnemental. Concrètement, Provigis et ses API permet de :

  • Collecter les documents qui permettent d’évaluer l’engagement RSE de vos fournisseurs, sous-traitants, prestataires… ;
  • Authentifier ces documents de conformité ;
  • Administrer des questionnaires pertinents (RSE, Sapin II, bilan carbone…) ;

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Fabien Baiata

J’ai à cœur d’accompagner les entreprises dans le succès d’un écosystème de compétences externes, en garantissant le respect réglementaire qui nous est tous imposé. Je m’engage donc à participer à des manifestations (Open Talents Lab, Club des Acheteurs, Customer Lab) qui nous permettrons de construire en co-développement les bonnes pratiques de demain. Un de nos objectifs chez Freelance.com ? Conduire et mener à bien le succès de la relation entreprises/ fournisseurs sous forme d’unité. J’ai l’habitude de dire que votre salarié d’aujourd’hui, sera votre indépendant/prestataire de demain 👍. D’un point de vue opérationnel, je maintiens un contact régulier avec nos clients (Direction Achats, RH et juridique) par une veille juridique permanente sur le concept d’entreprise étendue et ses défis.

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