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Gestion des risques en entreprise | Provigis

Créé en 2009, Provigis est un Tiers de Collecte Probatoire (TCP). Nous sommes chargés de recueillir, authentifier et stocker des documents (attestations fiscales, sociales, assurance, documents légaux, RSE, QHSE) servant de preuves de conformité pour les entreprises, et fournir une piste d’audit probante pour démontrer leurs efforts de due diligence.

Aujourd’hui, la rédaction explore la gestion des risques en entreprise : principe, intérêt, étapes, types de risques, focus sur les risques liés aux tiers et stack technologique à déployer pour la mener à bien.

Comprendre la gestion des risques en entreprise

La gestion des risques en entreprise est un processus stratégique et systématique qui vise à identifier, évaluer et contrôler les menaces potentielles qui pourraient affecter la capacité de l’organisation à atteindre ses objectifs.

Il s’agit d’une approche proactive qui se base sur des activités, des méthodes, des pratiques et des outils pour anticiper, analyser et répondre aux incertitudes auxquelles l’entreprise peut être confrontée dans son environnement opérationnel.

Ce processus implique une évaluation continue des risques internes et externes : fluctuations du marché aux changements réglementaires, défaillances opérationnelles, menaces à la réputation, etc. L'objectif principal est de minimiser l'impact négatif de ces risques sur les performances, la stabilité et la pérennité de l'entreprise, tout en maximisant les opportunités potentielles.

Exemples concrets de mesures de gestion des risques en entreprise

La gestion des risques en entreprise se matérialise par une série de mesures. Voici quelques exemples concrets :

  • Diversification des fournisseurs: un fabricant automobile identifie une dépendance excessive envers un fournisseur pour un composant critique. Pour atténuer ce risque, l'entreprise établit des relations avec plusieurs fournisseurs dans un premier temps et étudie l’option du rachat d’un de ces fournisseurs.
  • Gestion des risques de change : une multinationale exportatrice utilise des instruments financiers comme les contrats à terme et les options pour se protéger contre les fluctuations défavorables des taux de change et sécuriser ses marges.
  • Programme de diligence raisonnable des tiers : une entreprise met en place un processus rigoureux de vérification et de suivi continu de ses partenaires commerciaux, fournisseurs et sous-traitants. Ce programme comprend la collecte et l'analyse régulière de documents légaux, financiers et de conformité, l'évaluation des pratiques éthiques et environnementales, ainsi que des audits périodiques.

💡 À savoir

L'objectif de la gestion des risques n'est pas d'éliminer tous les risques, ce qui serait irréaliste, mais de les comprendre et de les maîtriser à un niveau acceptable. Elle implique de mettre en place un système où les risques sont identifiés, où leur probabilité et leur impact potentiel sont évalués et où des stratégies de mitigation sont mises en œuvre. L’entreprise pourrait par exemple décider de transférer certains risques via des assurances, les éviter en changeant de stratégie opérationnelle, les réduire par des mesures de contrôle interne ou même les accepter.

Les différents cadres de la gestion des risques en entreprise

Les entreprises peuvent s'appuyer sur des cadres de référence largement utilisés à l’échelle mondiale pour déployer une stratégie cohérente de gestion des risques.

Ces cadres apportent des méthodologies rigoureuses et des lignes directrices qui permettent d'intégrer systématiquement la gestion des risques dans les processus décisionnels et opérationnels.  S’ils fournissent une base solide, ils doivent tout de même être adaptés au contexte de l’entreprise. Le COSO ERM et l’ISO 31000 sont probablement les cadres les plus utilisés.

COSO ERM (Enterprise Risk Management)

Le cadre COSO ERM, développé par le Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission, est un référentiel complet en matière de gestion des risques pour les grandes entreprises (cotées en bourse, multinationales, institutions financières et grandes entreprises publiques).

Sa dernière version, publiée en 2017, met l'accent sur l'intégration de la gestion des risques à la stratégie et à la performance de l'organisation et s'articule autour de cinq composantes interconnectées :

  1. Gouvernance et culture : définit les valeurs éthiques, les comportements souhaités et la compréhension du risque dans l’entreprise. Ce volet englobe la supervision par le conseil d'administration et l'établissement de structures organisationnelles appropriées.
  2. Stratégie et définition des objectifs : intègre la gestion des risques dans le processus de planification stratégique de l’entreprise, notamment par la définition de l’appétence ou de la tolérance au risque et en alignant les objectifs opérationnels avec la stratégie globale.
  3. Performance : identifie et évalue les risques qui pourraient affecter la réalisation des objectifs stratégiques et opérationnels. Ce volet traite également de la hiérarchisation des risques et du choix des réponses appropriées.
  4. Revue et analyse : cette partie implique l’évaluation de la performance de l'entité en matière de gestion des risques.
  5. Information, communication et reporting : ce dernier volet couvre la collecte et le partage des informations pertinentes sur les risques, tant en interne qu'en externe, pour une prise de décision éclairée à tous les niveaux de l'organisation.

Ce cadre propose une approche holistique qui permet aux entreprises d'anticiper, d'identifier, de prioriser et de gérer les risques de manière proactive tout en créant (et en préservant) de la valeur pour les parties prenantes.

La norme ISO 31000

La norme ISO 31000, développée par l'Organisation internationale de normalisation, fournit des principes et des lignes directrices pour la mise en œuvre d'un système de management du risque efficace.

Contrairement au COSO ERM, l'ISO 31000 est applicable à tout type d'organisation, indépendamment de sa taille, de son secteur d'activité ou de sa structure. La norme s'articule autour de trois éléments clés :

  1. Huit principes qui décrivent les caractéristiques d'une gestion des risques efficace comme l'intégration, la structuration, l'adaptation, l'inclusion et le dynamisme ;
  2. Un ensemble de composants qui fournissent les fondements et les dispositions organisationnelles pour concevoir, mettre en œuvre, évaluer et améliorer continuellement la gestion du risque.
  3. Une approche systématique en six étapes pour gérer les risques : la communication, l'établissement du contexte, l'évaluation, le traitement, le suivi et la revue des risques.

Les étapes clés de la gestion des risques en entreprise

1. Identification des risques

Cette première étape consiste à repérer systématiquement les événements potentiels qui pourraient affecter négativement l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Dans la pratique, elle est généralement pilotée par le département de gestion des risques ou le comité d'audit. Elle implique une collecte d'informations auprès des différentes unités opérationnelles et fonctions support de l'entreprise, habituellement via des questionnaires standardisés ou des entretiens.

Les responsables de chaque département sont sollicités pour identifier les risques spécifiques à leur domaine d'activité en se basant sur leur expérience opérationnelle et leur connaissance du secteur. Cette approche permet de capturer un large éventail de risques, depuis les menaces opérationnelles quotidiennes jusqu’aux enjeux stratégiques.

Les risques identifiés sont ensuite consolidés au niveau central, puis revus et complétés par la direction générale pour assurer une vision globale et stratégique des menaces potentielles.

  • 📘 Livrable de l’étape: le registre des risques, un document de référence qui servira de base pour les phases suivantes. Il liste et classifie les risques selon leur nature (financier, opérationnel, stratégique…) et donne des premières indications sur leur probabilité d’occurrence et leur impact potentiel.
  • ⚠️ Point de vigilance: attention à ne pas impliquer toutes les parties prenantes, car vous risquez de multiplier les angles morts. Ne négligez pas les risques à faible probabilité mais à fort impact, et ne vous limitez pas aux risques déjà connus ou récurrents.

2. Évaluation des risques

Cette étape implique l'analyse approfondie de chaque risque identifié pour déterminer sa probabilité d'occurrence et son impact potentiel sur l'organisation. L'évaluation se fait généralement à l'aide de méthodes quantitatives et qualitatives.

Les méthodes quantitatives prévoient des analyses statistiques, des modélisations financières ou des simulations Monte Carlo pour les risques mesurables. Pour les risques moins tangibles, des approches qualitatives peuvent être utilisées, en se basant notamment sur des échelles prédéfinies (par exemple, de 1 à 5) pour la probabilité et l'impact.

L'évaluation prend en compte les contrôles existants et leur efficacité. Elle implique souvent la consultation d'experts internes et externes pour obtenir des estimations précises et fiables. Le résultat de cette étape permet de hiérarchiser les risques et d'identifier ceux qui nécessitent une attention prioritaire.

  • 📘 Livrable de l'étape : une matrice de risques ou un rapport d'évaluation qui détaille chaque risque avec sa probabilité, son impact potentiel et son niveau de criticité.
  • ⚠️ Points de vigilance : risque de subjectivité dans l'évaluation qualitative, biais cognitifs qui influencent les estimations, surestimation des contrôles existants, négligence des effets cumulatifs ou en cascade des risques, manque de données historiques fiables pour certains risques.

3. Priorisation des risques

Cette étape consiste à classer les risques évalués selon leur niveau de criticité pour l'entreprise. Elle permet de déterminer quels risques nécessitent une attention et des ressources immédiates, et lesquels peuvent être gérés à plus long terme, voire tout simplement acceptés.

La priorisation s'effectue généralement en combinant les scores de probabilité et d'impact obtenus lors de l'évaluation. Les risques sont souvent représentés visuellement sur une matrice de risques pour faciliter leur hiérarchisation. Cette étape implique également la prise en compte de la tolérance de l’entreprise pour le risque telle qu’elle a été définie par la direction.

La priorisation doit être un processus collaboratif qui implique les décideurs pour s'assurer que la hiérarchisation reflète bien les priorités stratégiques de l'organisation.

  • 📘 Livrable de l'étape : une liste hiérarchisée des risques, souvent accompagnée d'une matrice de risques visuelle qui montre clairement les risques prioritaires nécessitant une action immédiate.
  • ⚠️ Points de vigilance : négligence des risques à faible probabilité mais à fort impact, surestimation de la capacité à gérer certains risques, manque de consensus entre les parties prenantes sur les priorités.

4. Mise en place de mesures de contrôle des risques

À ce stade, l’entreprise doit développer et implémenter des stratégies pour traiter les risques prioritaires identifiés. Pour chaque risque, elle doit choisir une approche adaptée parmi les options suivantes : évitement, réduction, transfert ou acceptation du risque.

Le choix de la stratégie dépend de plusieurs facteurs, notamment le niveau de risque, le coût des mesures de contrôle, les ressources disponibles et l’appétence pour le risque de l'organisation. Les mesures de contrôle à disposition sont nombreuses : changements de processus, implémentation de nouvelles technologies, formation du personnel et/ou souscription à des assurances.

Un plan d'action détaillé est élaboré pour chaque risque prioritaire. Il détermine les mesures à prendre, les responsables, les délais et les ressources nécessaires. Les équipes opérationnelles doivent impérativement être impliquées dans la conception et la mise en place de ces mesures pour qu’elles soient applicables, efficaces et en phase avec la réalité du terrain.

  • 📘 Livrable de l'étape : un plan de traitement des risques qui détaille les mesures de contrôle pour chaque risque prioritaire, avec des indicateurs de performance pour suivre leur efficacité.
  • ⚠️ Points de vigilance : mesures de contrôle disproportionnées par rapport au risque, résistance au changement en interne, sous-estimation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre, manque de clarté dans la répartition des responsabilités.

5. Suivi et évaluation des mesures de contrôle

C’est une étape continue qui implique la surveillance régulière de l'efficacité des mesures de contrôle mises en place. Elle vise à s'assurer que les stratégies de gestion des risques restent pertinentes et efficaces face à un environnement qui évolue plus ou moins rapidement.

Le suivi comprend la collecte et l'analyse de données sur les incidents, les quasi-incidents et les indicateurs de performance clés (KPI) définis pour chaque mesure de contrôle. Des audits internes et des revues périodiques sont également menés pour évaluer l'adhésion aux procédures de gestion des risques.

Cette étape implique également une réévaluation régulière de l'ensemble du paysage des risques pour identifier de nouveaux risques émergents ou des changements dans le profil des risques existants.

Les résultats de ce suivi sont communiqués régulièrement à la direction et aux parties prenantes concernées pour permettre des ajustements rapides des stratégies de gestion des risques, si nécessaire.

  • 📘 Livrable de l'étape : un rapport de suivi périodique qui présente l'état des risques, l'efficacité des mesures de contrôle et les recommandations d'ajustement.
  • ⚠️ Points de vigilance : focus excessif sur les KPIs au détriment de l'analyse qualitative, manque de réactivité face aux signaux d'alerte, complaisance suite à une période sans incident majeur, insuffisance des ressources allouées au suivi continu.

Quels sont les types de risques potentiels pour l’entreprise ?

En fonction de leur secteur d’activité et de leur macroenvironnement, les entreprises peuvent faire face à plus d’une quinzaine de types de risques. Cependant, elles se concentrent généralement sur cinq catégories qui englobent la grande majorité des risques susceptibles d’affecter leur performance.

1. Risques stratégiques

Les risques stratégiques sont liés aux décisions qui définissent l'orientation et le positionnement de l'entreprise sur le long terme. Ils concernent les choix de l'entreprise en matière de marchés, de produits, de modèle économique et d'allocation des ressources.

Ces risques peuvent émerger de changements dans l'environnement concurrentiel, de l'évolution des préférences des consommateurs, de l'apparition de nouvelles technologies disruptives ou de modifications dans le paysage réglementaire. Ils peuvent également résulter de fusions et acquisitions mal exécutées, de diversifications hasardeuses ou d'une incapacité à s'adapter aux tendances du marché.

La responsabilité de la gestion des risques stratégiques incombe principalement à la direction générale et au conseil d'administration.

Exemples de risques stratégiques : risque de perte de parts de marché suite à l’arrivée d’un nouveau concurrent (nouvel entrant), risque d'échec d'une diversification nécessitant des investissements importants, risque d'obsolescence technologique d’un produit phare de l’entreprise.

2. Risques opérationnels

Les risques opérationnels sont liés aux processus internes, aux systèmes, aux personnes et aux événements externes qui peuvent perturber le fonctionnement quotidien de l'entreprise. Ils concernent l'efficacité et l'efficience des opérations, la continuité des activités et la capacité de l'entreprise à délivrer ses produits ou services.

Ces risques peuvent provenir de défaillances dans les processus de production, de problèmes de qualité, de pannes de systèmes informatiques, d'erreurs humaines ou d'événements exogènes comme les catastrophes naturelles ou les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement.

La gestion des risques opérationnels implique généralement tous les niveaux de l'organisation, des équipes opérationnelles aux cadres intermédiaires et sous la supervision de la direction des opérations ou des équipes chargées de la gestion des risques.

Exemples de risques opérationnels : risque de panne majeure d'un système informatique critique, risque de rupture d'approvisionnement en matières premières essentielles, risque d'accident industriel dans une usine de production, etc.

3. Risques financiers

Les risques financiers sont liés à la gestion financière de l'entreprise et à sa capacité à maintenir une situation financière saine. Ils couvrent notamment la liquidité, la solvabilité et la rentabilité.

Ces risques peuvent provenir de fluctuations des taux de change ou des taux d'intérêt, de l'évolution des marchés financiers, de problèmes de gestion de trésorerie, de difficultés d'accès au crédit ou encore de la défaillance de contreparties importantes (clients notamment).

La gestion des risques financiers est généralement supervisée par la direction financière, en collaboration étroite avec la trésorerie et le contrôle de gestion.

Exemples de risques financiers : risque de change sur des opérations commerciales internationales, risque de liquidité en cas de resserrement du crédit bancaire, risque de défaut de paiement d'un client majeur.

4. Risques réglementaires et de conformité

Ces risques sont liés au respect des lois, réglementations, normes et codes de conduite applicables à l'entreprise. Ils concernent la capacité de l'organisation à opérer dans le cadre légal et éthique de son environnement économique.

Ces risques peuvent résulter de changements dans la législation, de l'évolution des normes sectorielles, de la complexité croissante des réglementations internationales ou d'un manque de compréhension ou d'application des règles en vigueur au sein de l'entreprise.

La gestion des risques de conformité implique généralement le département juridique, le service de conformité et éventuellement un comité d'éthique. Elle nécessite une veille réglementaire constante et la mise en place de programmes de formation et de sensibilisation pour tous les employés.

Exemples de risques de conformité et réglementaires : risque de non-conformité au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), risque de violation des règles anti-corruption (loi Sapin II), risque de non-respect des normes de sécurité et de santé au travail, etc.

5. Risques de réputation

Les risques de réputation sont liés à la perception de l'entreprise par ses parties prenantes, notamment ses clients mais aussi les investisseurs, les salariés, les régulateurs et le grand public. Ils concernent l'image, la crédibilité et la confiance accordée à l’entreprise.

Ces risques peuvent découler d'actions de l'entreprise elle-même, de ses salariés ou de ses tiers (sous-traitants notamment), mais aussi de rumeurs, de campagnes négatives sur les réseaux sociaux ou même d'incidents affectant d'autres acteurs du secteur, y compris des concurrents.

La gestion des risques de réputation est transversale et implique, selon l’ampleur du risque, la direction générale, les relations publiques, la communication, les ressources humaines et le service client.

Exemples de risques de réputation : risque d'un scandale éthique impliquant un dirigeant de l'entreprise, risque d'une campagne virale négative sur les réseaux sociaux suite à un défaut produit, risque de controverse publique liée aux pratiques environnementales de l'entreprise, etc.

Quels sont les risques liés aux tiers de l’entreprise ?

Quels sont les tiers de l'entreprise ?

Les tiers de l'entreprise englobent toutes les entités externes avec lesquelles l’organisation interagit dans le cadre de ses activités. Ils constituent un écosystème essentiel à son fonctionnement et à sa performance.

Fournisseurs

Entreprises qui approvisionnent l’organisation en biens ou services nécessaires à son activité. Risques associés : rupture d'approvisionnement, non-conformité aux normes de qualité, pratiques non éthiques.

Sous-traitants

Entreprises à qui l'on confie la réalisation d'une partie de la production ou des services. Risques associés : perte de contrôle sur la qualité, non-respect des délais, mauvaises conditions de travail.

Partenaires commerciaux

Entreprises avec lesquelles on collabore pour des projets ou des joint-ventures. Risques associés : conflits d'intérêts, divergence stratégique, atteinte à la réputation par association.

Clients

Acheteurs des produits ou services de l'entreprise. Risques associés : défaut de paiement, exigences changeantes, risques de conformité (blanchiment d'argent par exemple).

Intermédiaires

Agents, distributeurs ou revendeurs qui facilitent la vente ou la distribution des produits et services de l’entreprise. Risques associés : pratiques de corruption, non-respect des politiques de l'entreprise, conflits commerciaux.

Prestataires de services

Professionnels fournissant des services spécialisés (consultants, avocats, auditeurs). Risques associés : confidentialité des données, conflits d’intérêts.

Risques liés aux tiers de l’entreprise : que dit la loi ?

Si la gestion des risques liés aux tiers s’inscrit dans le volet opérationnel et stratégique de l’entreprise, elle est aussi, et peut-être même avant tout, une obligation légale.

Plusieurs lois entrées en vigueur dans les 15 dernières années sont venues responsabiliser les entreprises au-delà de leurs propres opérations, pour les obliger à la vigilance sur l'ensemble de leur chaîne de valeur. Elles sont désormais tenues responsables de leurs actions directes mais aussi de celles de leurs partenaires commerciaux.

La loi Sapin II qui vise à lutter contre la corruption et le trafic d'influence oblige les grandes entreprises à mettre en place un programme de conformité anticorruption, avec notamment une cartographie des risques et des procédures d'évaluation des tiers. Pour aller plus loin :

La loi sur le devoir de vigilance exige des grandes entreprises l’élaboration et la mise en œuvre d'un plan de vigilance couvrant les activités de l'entreprise, de ses filiales et de ses sous-traitants pour prévenir les atteintes graves aux droits humains, à la santé, à la sécurité et à l'environnement. Pour aller plus loin :

Depuis le 1er janvier 2023, les entreprises soumises à la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) sont obligées de déclarer le scope 3 de leur bilan carbone, qui mesure les émissions de gaz à effet de serre indirectes, notamment celles liées à leurs tiers. Pour aller plus loin :

L’entrée en vigueur de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) oblige les grandes entreprises et les PME cotées (selon certaines conditions) à réévaluer et à adapter leurs stratégies d'achat, de sous-traitance et de partenariat. Pour aller plus loin :

Les outils de gestion des risques dans l’entreprise

Logiciel ERM (Enterprise Risk Management)

Le logiciel ERM est le cœur du dispositif de gestion des risques de l’entreprise. Il permet aux équipes de Risk Management de créer et maintenir un registre centralisé de tous les risques identifiés, d'évaluer leur probabilité et leur impact potentiel et de suivre les plans d'action mis en place pour les atténuer.

💡 Grâce à des tableaux de bord interactifs, il apporte une vision en temps réel de l'exposition aux risques pour faciliter la prise de décision par la direction générale.

Plateforme de conformité

La plateforme de conformité automatise le suivi et la gestion des obligations réglementaires de l'entreprise. Elle centralise toutes les exigences légales applicables, permet de planifier et de documenter les audits internes et génère des alertes pour les échéances importantes.

💡 Cet outil facilite la démonstration de la conformité lors des contrôles externes et réduit le risque de sanctions liées au non-respect des réglementations.

Outil de suivi de la conformité des tiers

Provigis édite une plateforme 100 % digitale pour collecter, authentifier et analyser les documents de conformité de vos tiers fournisseurs et sous-traitants dans le cadre de votre politique de gestion des risques.

💡 Objectif : répondre aux exigences réglementaires sur la vigilance sur les tiers, sécuriser votre chaîne d'approvisionnement et prévenir les risques réputationnels et financiers.

Outil de continuité d'activité

Il documente les processus critiques de l'entreprise, facilite l’élaboration des plans de continuité et simule des scénarios de crise pour tester la réactivité de l'organisation.

💡  En cas d'incident réel, cet outil guide la mise en œuvre des procédures d'urgence et facilite la coordination entre les équipes pour une reprise rapide des activités.

Dashboard de reporting des risques

C’est outil de visualisation (DataViz) de l'état des risques de l'entreprise. Il agrège les données des autres outils de gestion des risques pour présenter des indicateurs clés, des tendances et des alertes sous forme de graphiques et de tableaux interactifs.

💡 Cet outil est particulièrement utile pour les comités de direction et les conseils d'administration.

Provigis, le partenaire de votre conformité

En tant que Tiers de Collecte Probatoire (TCP), Provigis permet aux grandes entreprises d’évaluer les risques liés à leurs tiers fournisseurs, sous-traitants et partenaires via une plateforme digitale intuitive :

  • Référentiel tiers digitalisé pour une gestion dématérialisée de la conformité des tiers français et internationaux ;
  • Collecte et authentification des documents de conformité pour réduire le risque de la fraude documentaire ;
  • Mise en œuvre de questionnaires paramétrables (anti-corruption, RSE…) et du scoring associé ;
  • Workflows d’homologation adaptés à votre propre cartographie des risques ;
  • Notifications automatiques et relances prioritaires pour optimiser le suivi de conformité des tiers et de votre taux de conformité ;
  • Extraction de métadonnées pour faciliter les analyses et la récupération des éléments dans vos outils.

Vous aussi, simplifiez l’évaluation et la gestion du risque lié à vos tiers. Demandez une démo.

Fabien Baiata

J’ai à cœur d’accompagner les entreprises dans le succès d’un écosystème de compétences externes, en garantissant le respect réglementaire qui nous est tous imposé. Je m’engage donc à participer à des manifestations (Open Talents Lab, Club des Acheteurs, Customer Lab) qui nous permettrons de construire en co-développement les bonnes pratiques de demain. Un de nos objectifs chez Freelance.com ? Conduire et mener à bien le succès de la relation entreprises/ fournisseurs sous forme d’unité. J’ai l’habitude de dire que votre salarié d’aujourd’hui, sera votre indépendant/prestataire de demain 👍. D’un point de vue opérationnel, je maintiens un contact régulier avec nos clients (Direction Achats, RH et juridique) par une veille juridique permanente sur le concept d’entreprise étendue et ses défis.

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