BlogRSEQuelle est la place des parties prenantes dans la stratégie RSE ?

Quelle est la place des parties prenantes dans la stratégie RSE ?

Tiers de Collecte Probatoire (TCP) créé en 2009 sous l’impulsion du Club des Acheteurs, Provigis permet aux entreprises de toutes tailles de piloter leur stratégie RSE à travers une plateforme digitale intuitive et innovante.

Les directions RSE, Achats, Juridiques, Compliance et QHSE utilisent Provigis pour collecter et authentifier les documents de conformité RSE de leurs tiers et évaluer leur alignement avec les standards de l’entreprise donneuse d’ordre en toute simplicité.

Dans cet article, Provigis vous propose de revenir sur la notion de la partie prenante dans la stratégie RSE.

Qu’est-ce que la RSE ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises, ou RSE, est un cadre stratégique volontaire qui intègre les impacts sociaux et environnementaux de l’activité de l’entreprise dans ses processus décisionnels et opérationnels. Elle se matérialise par des engagements mesurables et des actions concrètes qui vont, par définition, au-delà des obligations légales.

Concrètement, la RSE se traduit par :

  • L'analyse et la gestion des externalités négatives de l'activité: identifier et réduire les impacts négatifs de l'entreprise sur son environnement et la société. Exemples : mise en place de filtres anti-pollution, programmes de reforestation, compensation carbone… ;
  • L'optimisation de l'utilisation des ressources : maximiser l'efficacité des intrants pour réduire les coûts et l'impact environnemental. Exemples : adoption de technologies économes en énergie, réutilisation des eaux usées, réduction des emballages… ;
  • L'amélioration des conditions de travail et le développement du capital humain : investir dans le bien-être et les compétences des employés pour accroître la productivité et la rétention. Exemples : formation continue, flexibilité horaire, programmes de santé au travail, etc. ;
  • La contribution au développement local et à l'économie circulaire : créer de la valeur partagée avec les populations locales et promouvoir des modèles économiques durables. Exemples : partenariats avec des fournisseurs locaux, programmes de recyclage, soutien à l'entrepreneuriat social, etc.

La norme ISO 26000 structure la RSE autour de sept domaines d'action : gouvernance, droits de l’Homme, relations/conditions de travail, environnement, éthique des affaires, questions relatives aux consommateurs et engagement sociétal de l’entreprise.

L'efficacité d'une stratégie RSE se mesure via une série d’indicateurs de performance (KPI) adaptés aux spécificités de l’activité de l’entreprise, comme la réduction des émissions de CO2, le taux de turnover des employés ou encore le pourcentage de fournisseurs audités sur des critères ESG.

Au-delà de l’engagement sincère et volontaire envers l’intérêt commun, les entreprises déploient une stratégie RSE pour anticiper et gérer les risques réglementaires et réputationnels, optimiser leurs coûts opérationnels (énergie, matières premières), stimuler l'innovation produit et process et s’aligner sur les attentes de leurs clients, partenaires commerciaux, collaborateurs et investisseurs.

Qu’est-ce qu’une partie prenante ?

Une partie prenante est une entité ou un individu directement ou indirectement impacté par les activités de l'entreprise ou susceptible d'influencer sa performance. Cette définition, issue de la norme ISO 26000, englobe un large spectre d'acteurs internes et externes que nous développerons dans la partie suivante.

Les parties prenantes peuvent être classifiées selon leur caractère interne ou externe à l’entreprise, mais aussi selon leur niveau d'influence et d'intérêt vis-à-vis de l’organisation. On distinguera alors :

  1. Les parties prenantes primaires, directement impliquées dans le processus économique de l'entreprise comme les actionnaires, les collaborateurs, les clients, les fournisseurs et les sous-traitants.
  2. Les parties prenantes secondaires, indirectement affectées par l'activité de l'entreprise comme les populations locales, les ONG, les médias et les pouvoirs publics.

L'identification et la cartographie des parties prenantes constituent une étape phare dans l’élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie RSE performante. Cette démarche permet de hiérarchiser les enjeux et d'adapter les actions ainsi que la communication autour de ces actions en fonction des attentes de chaque groupe.

💡 La théorie des parties prenantes

Développée par R. Edward Freeman dès 1984, la théorie des parties prenantes a transformé la conception de la RSE d'une démarche philanthropique accessoire à une stratégie centrale de création de valeur partagée. Elle a fourni un cadre conceptuel pour intégrer les enjeux sociaux et environnementaux dans la gouvernance et les opérations des entreprises.

Cette théorie a largement façonné les pratiques RSE actuelles en inspirant les méthodologies d’analyse de matérialité, le développement de normes de reporting extra-financier et l’émergence de nouvelles formes juridiques, comme l’entreprise à mission.

Quelles sont les différentes parties prenantes de la RSE ? Et quel est le rôle de chacune ?

Les parties prenantes internes

Les parties prenantes internes sont les acteurs directement impliqués dans le fonctionnement quotidien de l'entreprise et sa gouvernance.

On parle ici des dirigeants, des collaborateurs, des actionnaires et des syndicats. Ces parties prenantes interviennent, dans une certaine mesure, dans la définition, la mise en œuvre et l'évaluation de la stratégie RSE en apportant leur vision, leurs compétences et/ou leur temps.

1. Les dirigeants

Qui sont-ils ? Les dirigeants comprennent le PDG, le conseil d'administration, le comité exécutif et les directeurs des différents services de l'entreprise. Ils sont responsables de la définition de la stratégie globale et de la prise de décision au plus haut niveau.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les dirigeants sont au cœur de la stratégie RSE car ils ont le pouvoir de l'initier, de la valider et de l'intégrer dans la vision à long terme de l'entreprise. Leur engagement conditionne l'allocation des ressources et l’adhésion des autres parties prenantes.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Définir les orientations stratégiques de la RSE en cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise ;
  • Allouer les ressources nécessaires (humaines, financières, technologiques) à la mise en œuvre de la stratégie RSE ;
  • Intégrer les critères ESG dans les processus de décision et de gestion des risques ;
  • Porter la vision RSE auprès des parties prenantes internes et externes ;
  • Valider les objectifs et les indicateurs de performance RSE.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : risque de Greenwashing si l’engagement n’est que superficiel, tendance à privilégier les initiative RSE à fort impact médiatique au détriment des actions structurelles moins visibles, difficulté à intégrer les objectifs RSE dans les systèmes de rémunération et d’évaluation des performances des cadres.

2. Les collaborateurs

Qui sont-ils ? Il s’agit de l'ensemble des employés de l'entreprise, du personnel opérationnel aux cadres intermédiaires. Ils sont les exécutants directs de la stratégie de l'entreprise et les premiers ambassadeurs de ses valeurs.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les collaborateurs sont à la fois bénéficiaires et acteurs de la stratégie RSE. Leur bien-être, leur développement et leur engagement en sont des enjeux importants. Parallèlement, leur adhésion et leur participation active sont essentielles à la réussite des initiatives RSE.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Mettre en œuvre concrètement les actions RSE dans leurs activités quotidiennes ;
  • Participer à l'identification des enjeux RSE pertinents pour l'entreprise ;
  • Contribuer à l'innovation responsable par leurs idées et retours d'expérience ;
  • Relayer les valeurs et engagements RSE de l'entreprise auprès des parties prenantes externes ;
  • Participer activement aux programmes de volontariat et aux initiatives solidaires de l'entreprise.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : risque de désengagement si les actions RSE sont perçues comme déconnectées des réalités du terrain, décalage potentiel entre le discours RSE de l'entreprise et les pratiques managériales vécues au quotidien, désalignement entre la volonté d'engagement RSE des collaborateurs et les contraintes opérationnelles quotidiennes.

3. Les actionnaires

Qui sont-ils ? Ce sont les propriétaires de l'entreprise. Il peut s’agir d’investisseurs individuels, de fonds d'investissement, d’entreprises partenaires ou de l'État. Ils apportent le capital nécessaire au fonctionnement et au développement de l'entreprise.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les actionnaires ont un pouvoir décisionnel important via l'assemblée générale et le conseil d'administration. Leur soutien est décisif pour l'adoption et le financement des stratégies RSE. Leurs attentes en matière de performance extra-financière influencent directement les orientations de l'entreprise.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Valider les orientations stratégiques RSE proposées par la direction ;
  • Exiger la transparence et la reddition de comptes sur les performances ESG ;
  • Intégrer les critères ESG dans leurs décisions d'investissement ;
  • Participer au dialogue avec les autres parties prenantes sur les enjeux RSE ;
  • Soutenir les investissements nécessaires à la transition vers des modèles d'affaires plus durables.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : désalignement entre l'exigence de rentabilité à court terme et les investissements RSE à long terme, risque de priorisation excessive des enjeux RSE médiatisés au détriment d'actions moins visibles mais potentiellement plus impactantes, difficulté à évaluer la matérialité financière des performances ESG.

4. Les syndicats

Qui sont-ils ? Les syndicats sont des organisations représentatives des salariés, chargées de défendre leurs intérêts collectifs et individuels au sein de l'entreprise. Ils englobent les délégués syndicaux, les représentants du personnel et les instances représentatives du personnel (CSE, CHSCT).

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les syndicats jouent un rôle majeur dans le dialogue social, une composante essentielle de la RSE. Ils sont les porte-paroles des préoccupations sociales des employés et ont un pouvoir de négociation sur les conditions de travail, la rémunération et les enjeux de santé-sécurité. Leur implication donne de la légitimité aux politiques RSE, notamment sur son volet social.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Participer à l'élaboration et au suivi des politiques RSE, notamment sur les aspects sociaux ;
  • Négocier les accords d'entreprise liés à la RSE (égalité professionnelle, qualité de vie au travail, etc.) ;
  • Alerter sur les risques sociaux et environnementaux liés à l'activité de l'entreprise ;
  • Contribuer à la sensibilisation et à la formation des salariés sur les enjeux RSE ;
  • Veiller à l'application concrète des engagements RSE de l'entreprise au niveau opérationnel.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : risque de conflit entre les revendications syndicales traditionnelles et certains objectifs RSE de l'entreprise, difficulté à concilier les enjeux sociaux locaux avec les stratégies RSE globales dans les entreprises multinationales, difficulté à maintenir un dialogue constructif sur la RSE dans un contexte de tensions sociales.

Les parties prenantes externes

Les parties prenantes externes englobent l'ensemble des acteurs qui interagissent avec l'entreprise sans faire partie de sa structure interne.

Elles englobent notamment les clients, les fournisseurs, les populations locales, les ONG, les pouvoirs publics et les médias. Ces parties prenantes influencent la stratégie RSE de l'entreprise en exprimant des attentes, en exerçant des pressions et en proposant des opportunités de collaboration.

1. Les fournisseurs et les sous-traitants

Qui sont-ils ? Ce sont les entités externes qui fournissent des biens, des services ou des prestations à l'entreprise.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les fournisseurs et les sous-traitants représentent une part significative des coûts opérationnels de l'entreprise. Ils sont directement concernés par la loi sur le devoir de vigilance et les réglementations sur la traçabilité des chaînes d'approvisionnement (CSRD notamment). Leur performance ESG impacte aussi le Scope 3 des émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Mise en conformité avec les codes de conduite et chartes RSE de l'entreprise donneuse d'ordres ;
  • Reporting de données ESG standardisées (CDP, EcoVadis…) ;
  • Co-innovation sur des produits et services à moindre impact environnemental ;
  • Participation aux programmes de développement des fournisseurs ;
  • Certification selon les normes sectorielles (FSC, RSPO, SA8000…).

⚠️ Attention à ces points de vigilance : difficulté pour les PME/TPE fournisseurs ou sous-traitants à répondre aux exigences RSE des grands groupes sans accompagnement, risque de désengagement des fournisseurs face à la multiplication des audits et questionnaires RSE, complexité de la gestion des risques RSE au-delà des fournisseurs de rang 1.

2. Les clients et les consommateurs

Qui sont-ils ? Les clients sont les acheteurs directs des produits ou services de l'entreprise, qu'il s'agisse de particuliers (B2C) ou d'autres entreprises (B2B). Les consommateurs sont les utilisateurs finaux qui peuvent différer des clients directs dans le cas du B2B2C.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Ils sont la raison d'être économique de l'entreprise. Leurs attentes en matière de RSE influencent directement la demande et la réputation de l'entreprise. En France, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (2020) renforce l'information des consommateurs sur les qualités environnementales des produits.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Exprimer des attentes en matière de produits et services responsables ;
  • Utiliser les outils d'information RSE (indice de réparabilité, Nutri-Score, etc.) ;
  • Participer aux initiatives de l'entreprise (recyclage, économie circulaire) ;
  • Fournir des retours sur les performances RSE des produits/services.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : écart entre les déclarations d'intention RSE des consommateurs et leurs comportements d'achat réels, méfiance face au Greenwashing, difficulté à concilier les exigences RSE avec les attentes de prix bas, particulièrement dans un contexte inflationniste.

3. Les populations locales et les riverains

Qui sont-ils ? Il s’agit des populations qui habitent les zones géographiques où l'entreprise exerce ses activités, que ce soit à proximité des sites de production, des bureaux ou des zones d'influence directe de l'entreprise.

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Ils sont directement impactés par les externalités (positives et négatives) de l'activité de l'entreprise. En France, la réglementation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement et les procédures d'enquête publique leur donnent « un rôle officiel » dans les processus d'autorisation et de suivi des activités industrielles.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Participer aux consultations publiques lors de nouveaux projets ou extensions ;
  • Alerter sur les nuisances ou risques potentiels liés à l'activité de l'entreprise ;
  • Collaborer aux initiatives locales de l'entreprise (projets environnementaux, emploi local) ;
  • Contribuer au dialogue territorial via les instances de concertation, notamment via les Commissions de Suivi de Site (CSS).

⚠️ Attention à ces points de vigilance : risque de conflit entre les intérêts économiques de l'entreprise et les préoccupations environnementales ou de cadre de vie des riverains, difficulté à établir un dialogue constructif en cas d'historique de tensions, enjeu de représentativité dans les processus de concertation.

4. Les pouvoirs publics

Qui sont-ils ? Il s’agit des institutions gouvernementales à différents niveaux : national (ministères, Parlement), régional (conseils régionaux), départemental (conseils départementaux) et local (mairies, intercommunalités). On peut également y intégrer les agences et les autorités réglementaires (ADEME, ASN, CNIL, etc.).

Pourquoi sont-ils une partie prenante ? Les pouvoirs publics définissent le cadre réglementaire et fiscal dans lequel l'entreprise opère, par exemple via la loi PACTE, la loi sur le devoir de vigilance, la loi Climat et Résilience, la loi Sapin II, etc. Ils peuvent aussi être des partenaires dans des projets d'intérêt général.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Élaborer et faire appliquer les réglementations RSE ;
  • Fournir des incitations (fiscales, subventions) pour les pratiques RSE ;
  • Contrôler la conformité des entreprises (inspections de la DREAL par exemple) ;
  • Faciliter les partenariats public-privé sur des enjeux RSE ;
  • Promouvoir les bonnes pratiques RSE (labels officiels, trophées, etc.)

⚠️ Attention à ces points de vigilance : risque de contradiction entre différentes politiques publiques qui peuvent créer des injonctions paradoxales pour les entreprises, complexité administrative et enjeu d'harmonisation entre les réglementations locales, nationales et européennes.

5. Les associations et les ONG

Qui sont-elles ? Il s’agit d’organisations à but non lucratif qui œuvrent pour l’environnement, les Droits de l’Homme, les droits des consommateurs, la santé, etc. On parle par exemple de France Nature Environnement, de la Ligue des Droits de l'Homme, de l’UFC-Que Choisir ou encore des branches nationales d'ONG internationales comme Greenpeace France ou WWF France.

Pourquoi sont-elles une partie prenante ? Elles jouent un rôle de contre-pouvoir et d'expertise indépendante sur les enjeux RSE. En France, certaines associations agréées ont un statut particulier leur permettant de participer aux débats publics et d’exercer des recours en justice. Elles influencent l'opinion publique et peuvent impacter la réputation des entreprises.

Quel est leur rôle dans la stratégie RSE ?

  • Alerter sur les impacts négatifs potentiels des activités de l'entreprise ;
  • Apporter une expertise technique sur des enjeux RSE (biodiversité, droits humains, etc.) ;
  • Participer à des initiatives multi-parties prenantes (labels, chartes sectorielles) ;
  • Collaborer sur des projets RSE (programmes de conservation, actions sociales) ;
  • Exercer une pression via des campagnes médiatiques ou des actions en justice.

⚠️ Attention à ces points de vigilance : difficulté à concilier les exigences parfois maximalistes des ONG avec les contraintes opérationnelles de l'entreprise, enjeu de sélectivité dans les partenariats pour éviter les accusations d'instrumentalisation ou de « Social Washing ».

Les bonnes pratiques pour intégrer les parties prenantes dans l’élaboration et la mise en œuvre de la RSE

L'intégration des parties prenantes dans la stratégie RSE doit être sélective et stratégique. Une approche indifférenciée, qui inclurait toutes les parties prenantes, serait contre-productive car elle diluerait les ressources et l'efficacité des actions.

La priorisation des parties prenantes doit se baser sur une analyse de matérialité rigoureuse. Cette méthode, recommandée par les standards GRI, permet d'identifier les enjeux les plus critiques pour l'entreprise et ses parties prenantes clés. Elle guidera ensuite l'allocation des ressources vers les actions à plus fort impact.

L'engagement des parties prenantes doit être adapté à leur influence et à leur intérêt. Le modèle de Mendelow, ou matrice attente/pouvoir, est un outil de priorisation des parties prenantes particulièrement intéressant. Il les classe selon deux critères : leur niveau d'influence sur l'entreprise, et leur degré d'intérêt pour ses activités. Cette classification aboutit à quatre catégories, chacune nécessitant une approche spécifique :

  1. Faible influence / Faible intérêt : surveiller (effort minimal) ;
  2. Faible influence / Fort intérêt : informer régulièrement ;
  3. Forte influence / Faible intérêt : satisfaire les attentes principales ;
  4. Forte influence / Fort intérêt : collaborer étroitement (effort maximal).

La fréquence et la profondeur de l'engagement varient selon les enjeux et les phases du projet RSE. Par exemple, une consultation approfondie des riverains est incontournable lors de l'implantation d'un nouveau site, mais peut être moins « intensive » en phase d'exploitation stable.

L'intégration des parties prenantes n'implique pas nécessairement un consensus sur tous les sujets. Elle vise plutôt à comprendre les attentes divergentes, à identifier les zones de convergence possibles et à justifier les arbitrages de l'entreprise de manière transparente.

Les mécanismes d'engagement doivent être formalisés et systématiques, mais flexibles. Ils peuvent prévoir des comités consultatifs permanents pour les parties prenantes clés, des enquêtes régulières, des plateformes de dialogue en ligne ou des sessions de co-création ponctuelles selon les projets.

Enfin, l'intégration des parties prenantes dans la stratégie RSE doit être cohérente avec la gouvernance globale de l'entreprise. Elle ne doit pas créer de structure parallèle mais s'inscrire dans les processus décisionnels existants en les faisant évoluer vers plus d'ouverture et de responsabilité.

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Fabien Baiata

J’ai à cœur d’accompagner les entreprises dans le succès d’un écosystème de compétences externes, en garantissant le respect réglementaire qui nous est tous imposé. Je m’engage donc à participer à des manifestations (Open Talents Lab, Club des Acheteurs, Customer Lab) qui nous permettrons de construire en co-développement les bonnes pratiques de demain. Un de nos objectifs chez Freelance.com ? Conduire et mener à bien le succès de la relation entreprises/ fournisseurs sous forme d’unité. J’ai l’habitude de dire que votre salarié d’aujourd’hui, sera votre indépendant/prestataire de demain 👍. D’un point de vue opérationnel, je maintiens un contact régulier avec nos clients (Direction Achats, RH et juridique) par une veille juridique permanente sur le concept d’entreprise étendue et ses défis.

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