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Comprendre la RSE et l’importance d’engager son entreprise

Grandes entreprises : construisez votre engagement RSE en 11 étapes

Grandes entreprises : construisez votre engagement RSE en 11 étapes

Depuis 2009, Provigis accompagne les grandes entreprises dans la concrétisation de leur engagement RSE à travers une plateforme digitale qui leur permet d’évaluer les pratiques de leurs tiers fournisseurs, prestataires et sous-traitants.

Dans cet article, la rédaction vous propose un guide pratique et actionnable pour construire et mettre en œuvre votre engagement RSE en 11 étapes.

Qu’est-ce que la RSE ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne l'engagement systématique d'une organisation, en l’occurrence ici une entreprise, à intégrer des considérations ou des préoccupations sociales, environnementales, éthiques et de gouvernance dans ses opérations commerciales, sa stratégie et ses relations avec ses parties prenantes internes et externes.

Cet engagement s’entend au-delà des exigences légales, car la RSE est une démarche volontaire qui implique :

  1. L'identification et la gestion proactive des impacts directs et indirects de l'entreprise sur la société et l'environnement ;
  2. La mise en place de pratiques transparentes et éthiques pour contribuer au développement durable ;
  3. L'intégration des attentes des parties prenantes (employés, clients, fournisseurs, populations locales) dans la prise de décision ;
  4. La mesure, le suivi et la communication des performances extra-financières de l'entreprise.

La définition normative ou éthique de la RSE

La Commission Européenne définit la RSE comme étant « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». De son côté, le ministère de la Transition écologique et solidaire estime qu’elle traduit « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ».

La norme ISO 26000, qui présente « des lignes directrices sur la RSE », définit la démarche comme suit : « La RSE désigne la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :

  • contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;
  • prend en compte les attentes des parties prenantes ;
  • respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement ;
  • est intégré dans l'ensemble de l'organisation et mis en œuvre dans ses relations. »

La définition instrumentale ou utilitaire de la RSE

La RSE peut (doit) également être appréhendée sous le prisme de la performance. Elle peut donc également être définie comme étant une stratégie de gestion qui intègre les préoccupations sociales et environnementales dans les activités commerciales de l’entreprise dans le but d'optimiser sa performance économique à long terme, de minimiser ses risques et de maximiser ses opportunités de croissance et de compétitivité sur le marché.

Comment bien définir l’engagement RSE de son entreprise ?

#1 L’évaluation initiale : quel est l’état de l’existant ?

Réalisez un diagnostic complet de la situation actuelle (et de la maturité) de l'entreprise en matière de RSE.

Intéressez-vous aux pratiques existantes, à la politique en place (le cas échéant), aux initiatives déjà menées et aux reportings sur les aspects environnementaux, sociaux, de gouvernance et RH (avec des KPIs comme le turnover, l’empreinte carbone, la diversité des équipes, l’écart salarial selon le genre, etc.). Intéressez-vous également aux éléments RSE qui concernent vos tiers, par exemple le « degré de responsabilité » de vos achats.

Analysez également le positionnement de l'entreprise par rapport à ses concurrents et aux standards de votre secteur d’activité en matière de RSE.

Qui s'en charge ?

Cette évaluation doit être pilotée par un membre de la direction, idéalement le directeur du développement durable s'il existe, ou à défaut par un cadre supérieur désigné (le plus souvent le DRH).

Il est recommandé de former une équipe transversale qui inclut à minima des représentants des principaux services (RH, finance, opérations, marketing) et au moins un opérationnel de terrain pour aboutir à un état des lieux fidèle à la réalité.

Le livrable de cette étape

Produisez un rapport d'évaluation détaillé avec une cartographie des pratiques RSE actuelles, une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) de l'entreprise en matière de RSE et une comparaison avec les meilleures pratiques de votre secteur d’activité. Ce document devra formuler des recommandations préliminaires pour les prochaines étapes de la démarche RSE.

Le principal point de vigilance de cette étape

Veillez à maintenir une objectivité rigoureuse dans l'évaluation. Il est tentant de surestimer les réalisations actuelles ou de minimiser les lacunes. Envisagez de faire appel à un consultant externe spécialisé en RSE pour apporter un regard neutre et expert, surtout si l’entreprise n’est pas mature sur la question ou si elle n’a pas un cadre compétent en la matière.

#2 Engagement de la direction : obtenir une adhésion explicite

Présentez les résultats de l'évaluation aux autres membres de la direction générale et au conseil d'administration. Discutez des implications stratégiques, financières et opérationnelles d’un engagement RSE robuste.

Obtenez un engagement formel de la direction pour soutenir et piloter la démarche RSE, avec un accent sur l'allocation de ressources nécessaires (budget, personnel et temps).

Qui s'en charge ?

Le responsable qui a piloté l'évaluation initiale (directeur du développement durable, DRH ou cadre désigné) doit mener cette étape, idéalement avec le soutien du PDG ou du directeur général. Si pertinent, envisagez d'inviter un expert externe en RSE pour apporter crédibilité, expertise et perspective lors de la présentation à la direction.

Le livrable de cette étape

Produisez une déclaration d'engagement signée par la direction qui détaille la vision RSE d’ensemble de l'entreprise, les objectifs généraux et les ressources allouées. Élaborez également un plan de communication interne pour annoncer cet engagement à l'ensemble des collaborateurs.

Le principal point de vigilance de cette étape

Assurez-vous que l'engagement de la direction va au-delà d'une simple déclaration d'intention. Il faut impérativement obtenir un engagement RSE concret sur les ressources et les changements organisationnels nécessaires.

Veillez à ce que la RSE soit perçue comme un élément stratégique intégré au cœur du business model, et non comme une initiative périphérique ou de communication. N’hésitez pas à intégrer un objectif « économique » pour la viabiliser, par exemple :

  • Être mieux armé pour candidater aux appels d’offres ;
  • Être plus attractif auprès des jeunes talents ;
  • Réduire les coûts de revient par les mesures de sobriété énergétique, etc.

#3 Identification des parties prenantes : cartographier les acteurs clés

Identifiez et listez toutes les parties prenantes internes et externes de l'entreprise. On parle ici des employés, clients, fournisseurs, actionnaires, populations locales, ONG, etc. Évaluez leur importance relative et leur influence sur l'entreprise en matière de RSE.

Déterminez leurs attentes et préoccupations en matière de responsabilité sociétale, puis classez ces parties prenantes selon leur niveau d'influence et d'intérêt pour prioriser les interactions futures.

Qui s'en charge ?

Cette tâche doit être menée par l'équipe RSE constituée, sous la direction du responsable RSE ou du cadre désigné. Impliquez des représentants de différents services pour assurer une vision complète des parties prenantes à travers toute l'organisation.

Le service communication et les responsables des relations publiques peuvent apporter une contribution précieuse à cette étape.

Le livrable de cette étape

Produisez une matrice des parties prenantes qui cartographie chaque groupe selon son niveau d'influence et d'intérêt. Accompagnez cette matrice d'un court rapport qui détaille les attentes de chaque groupe de parties prenantes en matière de RSE, ainsi que leur impact potentiel sur la stratégie RSE de l'entreprise (après quelques entretiens qualitatifs si nécessaire).

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez de vous perdre dans une cartographie exhaustive qui serait chronophage et peu exploitable. Concentrez-vous sur les parties prenantes qui ont un impact direct et mesurable sur votre activité ou votre réputation.

Priorisez celles qui sont essentielles à votre chaîne de valeur (clients majeurs, fournisseurs clés, régulateurs incontournables) et celles qui peuvent influencer vos décisions stratégiques à court et moyen terme. L'objectif est d'obtenir une vue d'ensemble actionnable, pas un inventaire académique.

🔗 Pour aller plus loin

Consultez notre article « Quelle est la place des parties prenantes dans la stratégie RSE ». Vous y retrouverez la typologie des parties prenantes, leur rôle dans l’engagement RSE de l’entreprise et les bonnes pratiques pour les intégrer à la démarche.

#4 L’analyse de matérialité pour identifier les enjeux RSE prioritaires

Réalisez une analyse de matérialité pour identifier et hiérarchiser les enjeux RSE les plus pertinents pour votre entreprise et vos parties prenantes. Rappelez-vous que la RSE n’est pas une affaire d’exhaustivité, mais de pertinence relative au regard du contexte de l’activité.

Croisez les attentes des parties prenantes identifiées lors de l'étape précédente avec les impacts potentiels sur votre activité. Concentrez-vous sur les enjeux qui sont à la fois importants pour vos parties prenantes et qui ont un impact sur votre entreprise.

Qui s'en charge ?

L'équipe RSE pilote cette analyse, en collaboration étroite avec les responsables des différents services de l'entreprise. Impliquez la direction dans la validation finale des enjeux prioritaires. Là encore, si les ressources le permettent, envisagez de faire appel à un cabinet ou un expert spécialisé pour structurer la démarche et apporter un regard externe, en one shot.

Le livrable de cette étape

Produisez une matrice de matérialité qui présente visuellement les enjeux RSE selon leur importance pour l'entreprise et pour les parties prenantes. Accompagnez-la d'un rapport synthétique qui explique la méthodologie utilisée, détaille les enjeux prioritaires identifiés et justifie leur sélection. Ce document servira de base pour définir votre stratégie RSE.

Le principal point de vigilance de cette étape

Ne vous perdez pas dans une liste interminable d'enjeux RSE. Visez à identifier un nombre limité d'enjeux vraiment prioritaires (5 à 10 au maximum) sur lesquels vous pourrez réellement agir. Évitez de vous focaliser uniquement sur les sujets « à la mode » ou médiatisés s’ils ne sont pas pertinents pour votre activité.

L'objectif est d'aboutir à une feuille de route RSE réaliste et adaptée à votre contexte, plutôt que de cocher toutes les cases d'un référentiel théorique.

🔗 Pour aller plus loin

Consultez notre article « Reporting CSRD : qu’est-ce que la double matérialité ? » qui revient sur la notion de matérialité, son importance et ses pièges dans la démarche RSE.

#5 La définition des objectifs RSE

Définissez des objectifs SMART en vous basant sur les enjeux prioritaires identifiés lors de l'analyse de matérialité.

Assurez-vous que ces objectifs sont bien alignés avec la stratégie globale de l'entreprise et qu'ils répondent aux attentes des parties prenantes clés. Fixez des objectifs à court, moyen et long terme pour chaque enjeu prioritaire. Attention : la définition des objectifs doit tenir compte du budget et des ressources allouées (personnel et temps).

Qui s'en charge ?

Cette étape doit être menée conjointement par l'équipe RSE et la direction générale. Impliquez les responsables des différents services concernés pour garantir que les objectifs sont réalistes et adaptés aux contraintes opérationnelles. Le comité exécutif ou le conseil d'administration doit valider les objectifs finaux.

Le livrable de cette étape

Produisez un document synthétique qui présente les objectifs RSE de l'entreprise. Pour chaque objectif, précisez :

  • L'enjeu RSE concerné ;
  • L'indicateur de performance (KPI) associé ;
  • La valeur cible à atteindre et l'échéance ;
  • Le responsable de sa mise en œuvre
  • Un bref argumentaire qui justifie le choix de chaque objectif.

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez de fixer des objectifs trop ambitieux ou irréalistes qui pourraient décourager les équipes ou nuire à la crédibilité de votre démarche RSE. Concentrez-vous sur des objectifs atteignables qui apportent une réelle valeur ajoutée à l'entreprise et à ses parties prenantes, quitte à viser des « Quick Wins » les premières années si vous partez d’une feuille blanche.

Assurez-vous que chaque objectif est associé à un KPI mesurable et que vous disposez des moyens pour suivre ces indicateurs dans la durée. N'hésitez pas à intégrer des objectifs intermédiaires pour maintenir la motivation et montrer les progrès réalisés.

#6 Élaboration de la stratégie qui scelle l’engagement RSE de l’entreprise

Développez une stratégie RSE complète qui définit comment votre entreprise va atteindre les objectifs fixés. Cette stratégie doit s'aligner sur la vision globale de l'entreprise et intégrer les enjeux RSE dans tous les aspects de l'activité.

Détaillez les actions concrètes à mettre en place, les ressources nécessaires et un calendrier de mise en œuvre.

Qui s'en charge ?

L'équipe RSE pilote l'élaboration de la stratégie, en étroite collaboration avec la direction générale et les responsables des différents services. Impliquez des représentants des principales parties prenantes pour s'assurer que la stratégie répond à leurs attentes. La stratégie finale doit être validée par le comité exécutif ou le conseil d'administration.

Le livrable de cette étape

La stratégie RSE est incarnée dans un document qui comprend :

  • La vision RSE de l'entreprise ;
  • Les objectifs fixés (livrable de l'étape précédente) ;
  • Les axes stratégiques prioritaires ;
  • Un plan d'action détaillé pour chaque axe, avec un calendrier et des responsables désignés ;
  • Les ressources allouées (budget, personnel, outils) ;
  • Les indicateurs de suivi et de performance ;
  • Un plan de communication interne et externe.

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez de concevoir une stratégie RSE déconnectée de la réalité opérationnelle de l'entreprise. Le risque est de créer un beau document qui restera lettre morte. Impliquez activement les opérationnels dans l'élaboration de la stratégie pour garantir son applicabilité sur le terrain.

Assurez-vous que chaque action proposée a un « propriétaire » clairement identifié dans l'organisation, avec les moyens et l'autorité nécessaires pour la mettre en œuvre.

🔗 Pour aller plus loin

Consultez notre article « Stratégie RSE : définition, intérêt et guide pratique ». La rédaction y détaille les étapes pour construire une stratégie RSE robuste, réaliste et actionnable. Vous pouvez également consulter notre liste des « 12 actions RSE à mettre en place dans son entreprise » pour inspirer votre plan d’action.

#7 Mise en place d'une structure de gouvernance, garante de l’engagement RSE

Définissez une structure de gouvernance claire pour piloter et suivre la mise en œuvre de votre stratégie RSE. Cette gouvernance doit permettre une intégration effective de la RSE dans les processus décisionnels de l'entreprise.

Qui s'en charge ?

C’est la direction générale, en collaboration avec l'équipe RSE, qui doit définir cette gouvernance. Le conseil d'administration ou le comité exécutif valide la structure proposée.

Le livrable de cette étape

Produisez un document qui décrit :

  • La structure de gouvernance RSE (comité RSE, rôle du conseil d'administration, etc.) ;
  • Les rôles et responsabilités précis de chaque acteur impliqué ;
  • Les processus de prise de décision et de remontée d'information ;
  • La fréquence des réunions et des points d'étape ;
  • Les mécanismes d'intégration de la RSE dans les processus existants (achats durables, choix d’investissements, critères d’évaluation des cadres, etc.).

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez de créer une structure de gouvernance RSE parallèle et déconnectée des instances de décision existantes. L'enjeu est d'intégrer la RSE dans la gouvernance globale de l'entreprise, pas d'en faire un sujet traité à part. Assurez-vous que les responsabilités RSE sont clairement attribuées à des personnes ayant l'autorité nécessaire pour impulser des changements.

Enfin, veillez à ce que la gouvernance RSE ne soit pas perçue comme une couche administrative supplémentaire, mais comme un outil d'aide à la décision et d'amélioration de la performance globale.

🔗 Pour aller plus loin

Consultez notre article « Comprendre l’importance d’une bonne gouvernance RSE ». Vous y trouverez notre définition de la gouvernance RSE, les piliers de cette structure et ses enjeux.

#8 La mobilisation des équipes : former et impliquer les collaborateurs

Déployez un plan de sensibilisation et de formation pour impliquer l'ensemble des collaborateurs dans l’engagement RSE de l’entreprise. L'objectif est de faire comprendre les enjeux RSE, leur importance pour l'entreprise et comment chacun peut contribuer à atteindre les objectifs fixés.

Qui s'en charge ?

L'équipe RSE pilote cette étape, en collaboration étroite avec le service des ressources humaines et le service communication interne. Les managers de chaque département doivent être impliqués pour relayer les messages et encourager la participation de leurs équipes.

Le livrable de cette étape

Produisez un plan de mobilisation interne qui comporte :

  • Un programme de formation RSE adapté aux différents niveaux et fonctions de l'entreprise ;
  • Des outils de communication interne (newsletters, affichages, intranet RSE) ;
  • Des initiatives pour encourager la participation des employés (boîte à idées RSE, challenges internes, etc.) ;
  • Un calendrier des actions de sensibilisation et de formation ;
  • Des indicateurs pour mesurer le niveau d'engagement des employés.

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez une approche descendante et théorique qui risquerait de désintéresser les collaborateurs. Privilégiez des formations pratiques et interactives, axées sur des exemples concrets liés au quotidien des employés.

Assurez-vous que les managers sont bien formés et convaincus (et intéressés par des primes, dans la mesure du possible) pour pouvoir relayer efficacement la démarche RSE auprès de leurs équipes. Enfin, veillez à maintenir une communication régulière sur les avancées de la démarche RSE pour entretenir la motivation et l'engagement des collaborateurs dans la durée.

#9 Mise en œuvre des actions RSE

Passez à l'action en déployant les initiatives RSE selon le plan établi dans votre stratégie. C'est le moment de concrétiser les engagements pris et de commencer à générer un impact positif.

Qui s'en charge ?

Les responsables désignés pour chaque action dans le plan stratégique pilotent la mise en œuvre, sous la supervision de l'équipe RSE. La direction doit rester impliquée pour lever les obstacles éventuels et allouer les ressources nécessaires.

Le livrable de cette étape

Produisez des rapports d'avancement réguliers qui détaillent les actions mises en place et leur état d'avancement, les premiers résultats observés, les difficultés rencontrées et les solutions apportées.

Le principal point de vigilance de cette étape

Attention au décalage entre la théorie et la pratique. Même avec une planification minutieuse, des imprévus peuvent survenir lors de la mise en œuvre concrète des actions RSE.

Restez vigilant aux signaux faibles qui pourraient indiquer des difficultés d'application sur le terrain, une résistance au changement de certaines équipes ou des impacts inattendus (positifs ou négatifs) de vos actions. Soyez prêt à remonter rapidement ces informations à la gouvernance RSE pour adapter l'approche si nécessaire, tout en restant dans le cadre de la stratégie définie.

#10 Mesure et reporting des performances RSE

Cette étape transforme votre engagement RSE en données concrètes pour évaluer vos actions et communiquer avec vos parties prenantes. C’est l’étape qui vous éloignera de toute suspicion de Greenwashing.

Cette étape est sensible car elle répond à la fois aux exigences légales et aux attentes des parties prenantes en matière de transparence. Selon sa taille, votre entreprise est peut-être soumise à la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui élargit et renforce les exigences de reporting extra-financier.

Qui s'en charge ?

Le responsable RSE pilote ce processus, généralement avec l'appui du service contrôle de gestion pour la partie technique du reporting. Dans les PME, cette tâche peut être assurée directement par le responsable RSE ou RH, épaulé par un assistant. Chaque service concerné par l’engagement RSE (RH, production, achats, etc.) désigne un référent pour la collecte des données de son périmètre.

Le livrable de cette étape

Produisez un tableau de bord RSE trimestriel et un rapport RSE annuel. Le tableau de bord présente l'évolution des KPIs par rapport aux objectifs fixés. Le rapport annuel, lui, détaille la méthodologie, analyse les résultats et présente les initiatives clés.

Le principal point de vigilance de cette étape

La fiabilité des données est le principal point de vigilance à ce stade. Documentez précisément chaque KPI (méthode de calcul, source, fréquence de mise à jour). Vérifiez la cohérence des données sur plusieurs années avant publication dans la mesure du possible.

🔗 Pour aller plus loin

Consultez notre article « CSRD : qui est concerné, l’application, les sanctions prévues » qui résume tout ce qu’il faut savoir sur cette directive européenne validée par le Parlement européen en mars 2022 et qui renforce les exigences en matière de reporting extra-financier pour les grandes entreprises et les PME cotées en bourse.

#11 Communication des résultats RSE

Cette étape consiste à partager de manière transparente les résultats de votre démarche RSE avec vos différentes parties prenantes. Une communication rondement menée va renforcer la crédibilité de votre engagement RSE et générer de la valeur pour l'entreprise.

Qui s'en charge ?

Le service communication pilote cette étape en étroite collaboration avec l'équipe RSE et sous la supervision de la direction. Dans les petites structures, le responsable RSE peut prendre en charge cette tâche avec l'appui de la direction.

Le livrable de cette étape

Élaborez un plan de communication RSE multicanal qui comprend :

  • Un rapport RSE annuel (version complète et synthèse) ;
  • Des communiqués de presse sur les initiatives phares ;
  • Des contenus adaptés pour le site web et les réseaux sociaux ;
  • Des présentations pour les réunions avec les investisseurs et partenaires clés ;
  • Des supports de communication interne pour maintenir l'engagement des employés.

Le principal point de vigilance de cette étape

Évitez toute forme de Greenwashing ou d'exagération des résultats. Concentrez-vous sur les faits concrets et les données vérifiables. Soyez transparent sur les difficultés rencontrées et les axes d'amélioration. Adaptez votre message et le niveau de détail en fonction de chaque audience.

Provigis, le partenaire de votre conformité

Votre engagement RSE intègre par définition les pratiques de vos tiers fournisseurs, prestataires et sous-traitants. Les enjeux sont décisifs :

  • Responsabilité légale, au regard du devoir de vigilance. Vous pouvez en effet être tenu responsable des pratiques de vos tiers (travail dissimulé, non-respect des normes environnementales, corruption, etc.) ;
  • Risque réputationnel. Un scandale qui implique l’un de vos fournisseurs peut gravement nuire à votre image et à votre engagement RSE ;
  • Performance globale. Des tiers engagés donnent généralement une chaîne d’approvisionnement sécurisée et moins exposée au risque de rupture.

En tant que Tiers de Collecte Probatoire (TCP), Provigis vous accompagne dans votre engagement RSE à travers une plateforme digitale qui permet de :

  • Collecter et authentifier les documents RSE de vos tiers (politique achat responsable, code éthique, rapport de durabilité, bilan carbone, labels, certifications…) ;
  • Collecter des indicateurs de performance RSE ;
  • Administrer des questionnaires RSE / Sapin II / Bilan carbone;
  • Réaliser un screening RSE des tiers.

Vous aussi, évaluez le niveau de maturité RSE de vos tiers en toute simplicité avec Provigis. Demandez votre démo.

Fabien Baiata

J’ai à cœur d’accompagner les entreprises dans le succès d’un écosystème de compétences externes, en garantissant le respect réglementaire qui nous est tous imposé. Je m’engage donc à participer à des manifestations (Open Talents Lab, Club des Acheteurs, Customer Lab) qui nous permettrons de construire en co-développement les bonnes pratiques de demain. Un de nos objectifs chez Freelance.com ? Conduire et mener à bien le succès de la relation entreprises/ fournisseurs sous forme d’unité. J’ai l’habitude de dire que votre salarié d’aujourd’hui, sera votre indépendant/prestataire de demain 👍. D’un point de vue opérationnel, je maintiens un contact régulier avec nos clients (Direction Achats, RH et juridique) par une veille juridique permanente sur le concept d’entreprise étendue et ses défis.

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